. Les bons enfants . LÉONCE. Mais ce serait peu probable. Juge donc, cinqcents loups qui poursuivent six chevaux, il fautbien leur en laisser dévorer deux. HENRIETTE. Oh non! oh non! Léonce, je ten prie, sauve-lestous. LÉONCE. Je veux bien. Alors, pour la fin de lhistoire, jedis que les chevaux avaient une telle vigueur,grâce aux soins de Nikita, quils sont parvenus àmettre les loups en fuite en leur cassant la mâ-choire par leurs ruades quand ils approchaient detrop près. Et puis jajoute encore que deux régi-ments ont été envoyés contre les loups; quils lesont entourés et fusillés tous, de so


. Les bons enfants . LÉONCE. Mais ce serait peu probable. Juge donc, cinqcents loups qui poursuivent six chevaux, il fautbien leur en laisser dévorer deux. HENRIETTE. Oh non! oh non! Léonce, je ten prie, sauve-lestous. LÉONCE. Je veux bien. Alors, pour la fin de lhistoire, jedis que les chevaux avaient une telle vigueur,grâce aux soins de Nikita, quils sont parvenus àmettre les loups en fuite en leur cassant la mâ-choire par leurs ruades quand ils approchaient detrop près. Et puis jajoute encore que deux régi-ments ont été envoyés contre les loups; quils lesont entourés et fusillés tous, de sorte quil nenest pas resté un seul en vie, et que les corbeaux,les vautours et les éperviers ont dévoré leurs ca-davres ; ainsi on na pas eu à craindre la peste dansle pays. Jespère que tout le monde est content decette fin si heureuse. » 300 LES BONS ENFANTS Les enfants se mirent à rire et attendirent lelendemain avec impatience pour entendre de nou-velles histoires. €^ wiS RECIT N avait décidé dansia journée que ceserait Henriette quicommencerait. Ellesjrésigna de bonnegrâce, et, quand onfut réuni, elle com-mença sans se faireprier et sans pa-raître contrariée.« Il y avait unepetite fille pas plus grande que le Petit Poucet,et qui sappelait Poucette; elle était maligne etpleine desprit. Sa maman la gâtait à cause de sapetite taille. On ne pouvait pas la punir, car elleétait si petite! Un soufflet laurait tuée, un coupde bâton aussi; elle était donc plus heureuse queson frère Boursouflé et que sa sœur Joufflue quonbattait très souvent. Cela faisait de la peine à Pou-cette, qui les aimait, quoiquelle fût très méchanteet quelle naimât pas sa maman : elle cherchaittoujours à les secourir quand ils avaient fait unebêtise, et elle était enchantée de jouer des toursà sa maman. Un jour, ils trouvèrent un panier de 302 LES BONS ENFANTS marrons que leur maman avait ramassés; ils enremplirent leurs poches, les firent


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