Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . e enlevait à la nourriture du peuple ^fig. io5). Sous les Romains, la véritable cervoise se faisait avec de lorge ; mais dansla suite on y employa indifféremment toute espèce de grains, et ce ne futguère que vers la fin du seizième siècle quon eut lidée dajouter, à lorge, t NOURRITURE ET CUISINE. 155 à lavoine ou au froment qui formaient le principe de cette boisson, la fleurou la semence de houblon. Le Livre des métiers dEstienne Boileau, rédigé au treizième siècle, nousapprend quon connaissait alors, outre la cervois


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . e enlevait à la nourriture du peuple ^fig. io5). Sous les Romains, la véritable cervoise se faisait avec de lorge ; mais dansla suite on y employa indifféremment toute espèce de grains, et ce ne futguère que vers la fin du seizième siècle quon eut lidée dajouter, à lorge, t NOURRITURE ET CUISINE. 155 à lavoine ou au froment qui formaient le principe de cette boisson, la fleurou la semence de houblon. Le Livre des métiers dEstienne Boileau, rédigé au treizième siècle, nousapprend quon connaissait alors, outre la cervoise, une autre bière, appeléegodale : ce nom, autant quon peut le supposer, dériverait des deux motsallemands god ael, qui signifient bonne bière et indiquent quil sagit dunebière plus forte que la cervoise ordinaire; interprétation qui, du reste,semble justifiée par cela que les Picards et les Flamands donnèrent à cettemême boisson le nom de bière double. En tous cas, cest du mot godaleque sest formée sans doute la locution familière Fig. loi. — Les grands buveurs du Nord. Fac simife dune gravure sur bois des Histoiresdes pays septentrionaux, par Olaus Magnus, in-16, Anvers, i56o. Dailleurs, il nest guère de mixtions et dingrédients hétérogènes que labière ne supportât dans sa fabrication, selon les époques ou les pays. Quand,au retour des croisades, lemploi des épices fut devenu de mode, on ne man-qua pas den saturer les boissons aussi bien que les mets. On jeta donc, dansla bière, du piment, du genièvre, de la poix-résine, des pommes, des miettesde pain, de la sauge, de la lavande, de la gentiane, de la cannelle, du Anglais la sucrèrent; en Allemagne on trouva préférable de la saler. Onalla jusquà y faire infuser de livraie, au risque de la rendre insalubre. Ces divers mélanges avaient pour but, on le comprend, dobtenir des bièresde haut goût, lesquelles vinrent tellement en faveur, que, pour caracté


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