. L'étang des soeurs-grises . continua : — Je vous ai vue aujourdhui pour la première fois, dit-il. Hier encore, je nevous connaissais pas, et à lheure présente je sais que votre père vous appelleRéjane, —et voilà tout! — Seulement, nous ne sommés peut-être pas aussiétrangers lun à lautre que vous le supposez. — Que voulez-vous dire ? demanda lenfant avec une vague curiosité. — Ce matin, un homme est allé vous voir, rue de Yarennes. — Eh bien?... — Cet homme sappelle Martial, nest-ce pas? — le meilleur et le plus dévoué des serviteurs. — Je lai toujours considéré ainsi. — Cest le


. L'étang des soeurs-grises . continua : — Je vous ai vue aujourdhui pour la première fois, dit-il. Hier encore, je nevous connaissais pas, et à lheure présente je sais que votre père vous appelleRéjane, —et voilà tout! — Seulement, nous ne sommés peut-être pas aussiétrangers lun à lautre que vous le supposez. — Que voulez-vous dire ? demanda lenfant avec une vague curiosité. — Ce matin, un homme est allé vous voir, rue de Yarennes. — Eh bien?... — Cet homme sappelle Martial, nest-ce pas? — le meilleur et le plus dévoué des serviteurs. — Je lai toujours considéré ainsi. — Cest le garde du château de Graçay-Chambrun. — Précisément. — Vous le connaissez ? — Depuis cinq — vous, vous, monsieur, qui donc êtes-vous? — Le vicomte Gontran dEpernon ! répondit le jeune gentilhomme avec unsourire qui se glaça presque instantanément sur ses lèvres. Une pâleur de marbre venait denvahir les joues de Réjane ! LES NUITS DU BOULEVARD 73. W& — De quoi! de quoi! dit la jeune femme; est-ce quon samuse comme ça les uns sans les autres? — Quavez-vous? sécria Gontran. — Ce nest rien ! répondit la jeune fille ; je nai pu maîtriser un premier mou-vement de Je mattendais si — Doii vient que mon — Vous le comprendiiez mieux si je vous avais appris le mien. — Comment ? — Mon père, disiez-vous, mappelle Ré monsieur le vicomte, — etmonpère est le général de Graçay-Chambrun I A ce nom, Gontran se rejeta brusquement eu arriè LlV. 10. A Favard, oïlitcur 10 f— 74 LES NUITS DU BOULEVARD Oh! mademoiselle!... balbulia-t-il. Et il saisit les mains de la jeune fille, quil pressa dans les siennes avant quelleeût le temps de se retirer. Mais elle ne tarda pas à se dégager de létreinte du jeune homme, et se leva, — Ah ! ne partez pas supplia Gontran avec un cri mal étouffé. — Excusez-moi, monsieur, répondit Ré


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