. Les bons enfants . t Lamalice avecdes yeux flamboyants. « Voyons, en voilà assez, dit Esbrouffe; jai finimes poires, va-ten. — Mon dé ! sécria Lamalice ; votre chat a mondé sôus sa patte! — Ge nest pas une grande perte; mon chatmest revenu il y a une heure, je ne veuxpas quon le taquine. Va-ten et laisse-nous tran-quilles. )) Lamalice ne pouvait se décider à sen aller sansson dé; Esbrouffe, la prenant par les épaules,allait la mettre dehors, quand elle se souvint dela recommandation de la fée ; se baissant rapide-ment et touchant son pied gauche, elle dit toutbas : « Patte cassée, viens à mo


. Les bons enfants . t Lamalice avecdes yeux flamboyants. « Voyons, en voilà assez, dit Esbrouffe; jai finimes poires, va-ten. — Mon dé ! sécria Lamalice ; votre chat a mondé sôus sa patte! — Ge nest pas une grande perte; mon chatmest revenu il y a une heure, je ne veuxpas quon le taquine. Va-ten et laisse-nous tran-quilles. )) Lamalice ne pouvait se décider à sen aller sansson dé; Esbrouffe, la prenant par les épaules,allait la mettre dehors, quand elle se souvint dela recommandation de la fée ; se baissant rapide-ment et touchant son pied gauche, elle dit toutbas : « Patte cassée, viens à mon secours. » Au même instant, Esbrouffe se trouva lancé etcollé contre le mur de sa chambre; le chat dis-parut, et le dé se retrouva au quatrième doigt deLamalice. Elle quitta tranquillement la maisondEsbrouffe et rentra chez elle, où elle trouva sacousine qui lattendait avec inquiétude; elle luiraconta le succès de son invocation à la souris. « En voilà assez pour ce soir, mes amis, dit. i3IlW( Elle prit les deux poires et arriva chez Esbrouffe. (Page 179.) LES BONS ENFANTS 183 Camille; jai la gorge desséchée à force davoirparlé. JACQUES. Je voudrais bien savoir si Esbrouffe fera encorequelque méchanceté à Lamalice. CAMILLE. Je crois bien, et une fameuse, mais qui sera ladernière. LOUIS. Dis-nous ce que cest, Camille. CAMILLE. Non, non, demain vous saurez tout; pour au-jourdhui, cest assez. » Les enfants durent, bon gré mal gré, attendreau lendemain soir pour connaître la fin de lhis-toire dEsbrouife et de Lamalice. Quand lheure deraconter fut venue, Camille fut entourée et tour-mentée par les enfants, jusquà ce quelle eût com-mencé son récit. Après le départ de Lamalice, Esbrouffe appelason chat; mais il avait encore disparu sans quilpût comprendre en quel moment et par quelmoyen. « Cest singulier! se dit Esbrouffe, je ne conçoisrien à ce qui marrive depuis deux jours; on pa-rait, on disparaît, je me sens battu, soufflet


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