. Oeuvres diverses de Jules Janin. é me fit un adieu amical. « Nousnous reverrons bientôt, reprenait mon nouvelami; partout où tu voudras, à TOpéra, au caba-ret, au bal, à la taverne, au jeu chez Mesnier,chez la Fillon!... à la Chambre des communes,si vous voulez y venir, cher comte ! » Si bien quen me retirant, jétais sur le pointdaimer cet homme que jaurais détesté de si boncœur il ny avait quun instant. LK TROMPETTE BLESSÉ. l37 Je maperçus, en descendant Tescalier, que jé-tais suivi. Dans la rue, je mentendis appeler parun jeune homme de cette société joyeuse, dontjavais remarqué les yeux n
. Oeuvres diverses de Jules Janin. é me fit un adieu amical. « Nousnous reverrons bientôt, reprenait mon nouvelami; partout où tu voudras, à TOpéra, au caba-ret, au bal, à la taverne, au jeu chez Mesnier,chez la Fillon!... à la Chambre des communes,si vous voulez y venir, cher comte ! » Si bien quen me retirant, jétais sur le pointdaimer cet homme que jaurais détesté de si boncœur il ny avait quun instant. LK TROMPETTE BLESSÉ. l37 Je maperçus, en descendant Tescalier, que jé-tais suivi. Dans la rue, je mentendis appeler parun jeune homme de cette société joyeuse, dontjavais remarqué les yeux noirs, le beau visage,la taille élégante, et avec cela lextérieur dunhomme passionné et qui souffre. La tristesse nese découvre jamais plus facilement quau milieudune orgie, au moment où chacun est tout à soi.« Monsieur, me dit le jeune homme, voulez-vousme permettre de vous reconduire jusquà votrehôtel? » Arrivés à la porte : « Jespère, lui dis-je en lesaluant, que nous nous reverrons bientôt! ». CHAPITRE XVII. LA ROUTE DE PARIS A VERSAILLES. « Mais la route est semée décueils,mais le jour sefface, mais labîmemattend ! — Marche! marche! » BOSSUET. Je vis des ombres. BURGHER.
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