. Les métiers . z à la reproduc-tion du dolmen et au petit temple en stuc. Je les aime donc, et je me défie deleurs nouveautés. Quand mon jardi-nier vient chez moi, jai soin deregarder dans son panier, pour voir . sil napporte pas une truelle derocailleur . Lorsque jai constatélabsence de cet engin redoutable,je dis : « Bêchez, sarclez, plantez,semez, pourvu que ce soient des fleurs simples, je serai content. » Le jardinier sème, ilarrose, il na mis en terre que des œillets, du réséda, dessauges, du lin, des pensées de plusieurs sortes et desgiroflées de muraille, avec des pieds dalouette, qui


. Les métiers . z à la reproduc-tion du dolmen et au petit temple en stuc. Je les aime donc, et je me défie deleurs nouveautés. Quand mon jardi-nier vient chez moi, jai soin deregarder dans son panier, pour voir . sil napporte pas une truelle derocailleur . Lorsque jai constatélabsence de cet engin redoutable,je dis : « Bêchez, sarclez, plantez,semez, pourvu que ce soient des fleurs simples, je serai content. » Le jardinier sème, ilarrose, il na mis en terre que des œillets, du réséda, dessauges, du lin, des pensées de plusieurs sortes et desgiroflées de muraille, avec des pieds dalouette, qui sontune vieille fleur quils aiment encore plus que moi. Alors le printemps vient à son tour ; il fait sonœuvre ; les graines lèvent, elles deviennent des plantesqui ont mille caprices dattitude, et qui sont déjà si diffé-rentes les unes des autres, un mois après leur naissance,que dans une même famille végétale et, semble-t-il, dansla même touffe, on les reconnaît, comme les entants, au. 50 LE JARDINIER-FLEURISTE visage et au geste. Quelques vrilles inquiétantes se des-sinent dans le massif ; des volubilis dancienne dateressuscitent, sous la forme de lils rampants, sans feuilles,qui cherchent une muraille et saisissent le tuteur dunrosier ; des capucines oubliées recommencent dans uncoin, à ouvrir leurs ombrelles vertes ; on signale unedigitale parmi les œillets, et vingt pieds de trèfle blanc,et cent autres tiges que les gens de profession, traitent demauvaises herbes, parce quau lieu dêtre semées par lamain de lhomme, elles le furent par les mulots, par lesoiseaux ou par le vent. Je ne les condamne que rarement,et mon jardinier sen indigne. Quand il passe derrière magrille, il regarde ; il hoche la tète, - il voudrait entreravec sa bêche ravageuse. - Monsieur, il y aurait grand besoin dun petit coupdoeil, Jai lair de ne pas entendre ; ou je le raisonne ; ou jele remets à plus tard. Il connaît ma faiblesse pour lesfleurs peu tr


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