. Le commentaire royal, ou, L'histoire des Yncas, roys du Peru : contenant leur origine, depuis le premier Ynca Manco Capac, leur establissement, leur idolatrie, leurs sacrifices, leurs vies, leurs loix, leur gouuernement en paix & en guerre ... : ensemble vne descriptton particuliere des animaux, des fruicts, des mineraux, des plantes, & des singularitez du païs : oeuure curieuse, & tout à faict necessaire à l'intelligence de l'Histoire des Indes . large,toute la ville. Et dautant quecette colline, ou ce coftau eft prefque en ligne per-pendiculaire ducofté de Cozco; cette ville eft fi for-
. Le commentaire royal, ou, L'histoire des Yncas, roys du Peru : contenant leur origine, depuis le premier Ynca Manco Capac, leur establissement, leur idolatrie, leurs sacrifices, leurs vies, leurs loix, leur gouuernement en paix & en guerre ... : ensemble vne descriptton particuliere des animaux, des fruicts, des mineraux, des plantes, & des singularitez du païs : oeuure curieuse, & tout à faict necessaire à l'intelligence de l'Histoire des Indes . large,toute la ville. Et dautant quecette colline, ou ce coftau eft prefque en ligne per-pendiculaire ducofté de Cozco; cette ville eft fi for-te daffictte, que de quelque façon que les ennemislattaquét de cet endroit Li, ou en efcadro forme, ouautrement^ ils nefçauroicnt trouuervn lieu pour ypointer leur artillerie, bien que toutrsfois les Indicsn en euffcnt point cognoi(ranGe,auant que les Efpa-gnolsfefifscntMaiftresdc leur pays. Comme donclaplaceeltoitafTezendeCencedececoftc là^ ils nyvoulurent point dautres fortifications,finon quils yfirent vne muraille de bonne pierre. Elle auoit plusde deux cens brafTcs de long; & toutes ces pierrescftoient fi e(galles,& fi bieniointes,quil ne sy pouruoit rien adiouftcr. Et dautant quils naboient nychaux, nyfàble, en lieu de mortier & deplaftrc, ilsloutoient vfer dvne certaine terre rouge, fort argil-Icufe & gluante, qui feruoit à cimenter les fentes 6cles creuafTeSjqui fc faifoiens dvnepierre à lautre, & FFfFff ïii. fa LE COMMENTAIRE ROYAL,ainfi cet enclos de muraille nefloit pas moins (ortlque proprement trauaillé, fans quil y cuil rien deraboteux des deux coftez. ^* triple clojlure de muraiîUsy principalemerueille de la Forterejfe. Chapitre. XXVIII. O V T conrre la muraille dont nous vc^nons de parler, & de lautrecojfté de lacoUincfcvoidvnegrande plaine, par oùIon monte affcz aylement au plus hautde ce coftau. Or pource que de cet endroit les enne-mis pouuoierit attaquer la place, & fe mettre en ba-taille rangée; Pour fc fortifier contre leurs affaux, il
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