. La Henriade : divers autres poemes, et toutes les piéces relatives à l'épopée. ifTans , & par confequent factieux ; jgdes peuples devenus fanatiques & barbares, par cettefureur de parti quinfpire le faux zèle ; des rois enfans ,aux noms defquels on ravageait létat. Les batailles dDreux, de Saint-Denis, de Jarnac , de Moncontouravaient fignalé îe malheureux règne de Charles grandes villes étaient prifes , reprifes , faceagéestour-à-tour par les partis opofés, On fallait mourir lesprifonniers de guerre par des fupîices recherchés. Leségiifes étaient rnifes en cendres par les réformés \
. La Henriade : divers autres poemes, et toutes les piéces relatives à l'épopée. ifTans , & par confequent factieux ; jgdes peuples devenus fanatiques & barbares, par cettefureur de parti quinfpire le faux zèle ; des rois enfans ,aux noms defquels on ravageait létat. Les batailles dDreux, de Saint-Denis, de Jarnac , de Moncontouravaient fignalé îe malheureux règne de Charles grandes villes étaient prifes , reprifes , faceagéestour-à-tour par les partis opofés, On fallait mourir lesprifonniers de guerre par des fupîices recherchés. Leségiifes étaient rnifes en cendres par les réformés \ les tem-ples par les catholiques ; les empoifonnernens & les aifa-fiînats nétaient regardés que comme des vengeances den-nemis habiles. On mit le comble à tant dhorreurs par la journée deSaint Barthelemi, Henri le Grand > alors roi de Navarre,& dans une extrême jeunefle, chef du parti réformé,dans le fein duquel iî était né , fut attiré à la cour , avecles plus puiiians feigneurs du parti. On le maria à la prin- 3 ^g^STfçr-^ 1. $èÈ!ʧ£fêéé*!=ïz -ûài»t- 1 13 EVENEMENS SUR LESQUELS ceffe Marguerite, fœur de Charles IX. Ce fut au milieudes réjouiffances de ces noces , au milieu de la paix îa pluspr ofonde, & après les fermens les plus folemneîs , queCatherine de Médicis ordonna ces maîfacres , dont il fautperpétuer la mémoire, (toute affreufe & toute fletrii-fante quelle eft pour le nom Français , ) afin que leshommes , toujours prêts à entrer dans de malheureufesquerelles de religion, voient à quel excès lesprit de partipeut enfin conduire. On vit donc dans une cour, qui fe piquait depoîiteffe,une femme célèbre par les agrémens de lefpnt, & unjeune roi de vingt-trois ans , ordonner de îang-froid lamort de plus dun million de leurs fujets, Cette mêmenation, qui ne penfe aujourdhui à ce crime quen frif-fonnant, le commit avec transport & avec zèle. Plus decent mille hommes furent affadi nés par leurs compatrio
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