. Questions sur l'encyclopedie. ifoient encor quelque» ufage. Te voilà enfin dépofitaire dun art qui non-» feulement imite le tonnerre , mais qui eft beaucoup» plus terrible. « Ce difcours quon tiendrait à un foldat, ferait de laplus grande vérité. Deux moines ont en effet changé laface de la terre. Avant que les canons fuifent connus , \es nationshyperborées avaient fubjugué prefque tout lhémifphè-re , & pourraient revenir encor , comme des loupsaffamés y dévorer les terres qui lavaient été autrefoispar leurs ancêtres. Dans toutes les armées cétoit la force du corps,lagilité, une efpèce de fu


. Questions sur l'encyclopedie. ifoient encor quelque» ufage. Te voilà enfin dépofitaire dun art qui non-» feulement imite le tonnerre , mais qui eft beaucoup» plus terrible. « Ce difcours quon tiendrait à un foldat, ferait de laplus grande vérité. Deux moines ont en effet changé laface de la terre. Avant que les canons fuifent connus , \es nationshyperborées avaient fubjugué prefque tout lhémifphè-re , & pourraient revenir encor , comme des loupsaffamés y dévorer les terres qui lavaient été autrefoispar leurs ancêtres. Dans toutes les armées cétoit la force du corps,lagilité, une efpèce de fureur fanguinaire , un achar-nement dhomme à homme qui décidaient la vic-toire , & par conféquent du deftin des états. Des hom-mes intrépides prenaient des villes avec des é ny avait guère plus de difcipline dans les arméesdu Nord , au tems de la décadence, de lempire romain ,que dans les bêtes carnalT.ères qui fondent fur leur proie.^ Qiieft, fur VEncycL Tom. II. B ^(^ rt«rr-. ^MéLm^ Ailb^j^^Uifc-. .^SAii % f i U E O N Aujourdhui une feule place frontière munie de ca-nons , arrêterait les armées des Attila & des Gengis. On a vu , il ny a pas long-tems , une armée deRufTes vidorieux , fe confumer inutilement devant Cuf-trin , qui neft quune petite forterelTe dans un marais. Dans les batailles, les hommes les plus faibles decorps , peuvent lemporter fur les plus robuftes, avecune artillerie bien dirigée. Quelques canons fufîirentà la bataille de Fontenci pour faire retourner en arrièretoute la colonne anglaife déjà maîtreffe du champ debataille. Les comibattans ne sapprochent plus : le foldat naplus cette ardeur , cet emportement qui redouble dansla chaleur de ladion lorfque lon combat corps à force , ladrefTe , la trempe àes armes même , fontinutiles. A peine une feule fois dans une guerre fefert-on de labayonnette au bout du fufil, quoiquellefoit la plus terrible des armes. ^ Dans une plaine fouvent entourée


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