. De l'art des devises . mais ri pluf beaux jours ri ont point vn plus bel ornement iEt quoy que la Mort me/me y que nous noircijfons luit éternellement. Zz ij 354 CABINET IL fèmble que la réputation que le parfumgagne en fe bruflant, eft vne chère réputa-tion : &c qu*il luy vaudroit mieux eftre fans efti-me, que de fe faire eftimer par fa perte Maisleftimene fe gagne que par là. L*cclat ne vientaux Pierreries que par où elles font diminuées :le fer donne le dernier prix a bonne grâ-ce du Soldat eft de Tes bleffures : &: le feu quiconfume les Poëces &C les Héros, eft


. De l'art des devises . mais ri pluf beaux jours ri ont point vn plus bel ornement iEt quoy que la Mort me/me y que nous noircijfons luit éternellement. Zz ij 354 CABINET IL fèmble que la réputation que le parfumgagne en fe bruflant, eft vne chère réputa-tion : &c qu*il luy vaudroit mieux eftre fans efti-me, que de fe faire eftimer par fa perte Maisleftimene fe gagne que par là. L*cclat ne vientaux Pierreries que par où elles font diminuées :le fer donne le dernier prix a bonne grâ-ce du Soldat eft de Tes bleffures : &: le feu quiconfume les Poëces &C les Héros, eft celuy quirépand au loin leurnom, &c qui fait leur Devife peut eftre encore veuc dvn au^tre fens : & en ce fens, elle plaint linutile Scpitoyable réputation de quelques Efprits, quifont les délices des Cabinets & des belles con-verfations j & font malheureufement tour-mentez , ou dambition, ou de jaloufie, ou dequelque autre feu caché qui les confume. DE DEVISESi 3^5. DEquoy me fèrt que le Ai onde me dvn em^rejfement que le çf Roy s recherchent mon odeur 1Si tandis que je les parfume,jy^une fecrete çf violente ardeur ,Mon eïprit sévapore, (f mon cœurfe conjume? Zz iij 166 CABINET IL y à des prifons fans murailles &: fans por-tes : il y a des ténèbres de midy : il y a deschaifnes où il nentre ny fer ny acier, qui fontplus dures que le fer. 6c plus fortes que ces prifons, de ces ténèbres, & de ces chaif-nes , il fe fait des Efclaves qui fe croyent leursmaiftres, parce quils font lailTez fur leur foy :Et cependant ils ne font que leurs Geôliers &Cleurs gardes. le mets en ce rang, tous ceux quiont le cœur attaché , qui ont la raifon obfcur-cie & liée, qui ont perdu la liberté de gens-là ne font pas moins prifonniers, quoyque leurs prifons marchent avec eux. Ce font des Forçats qui donnent mouve-ment à leur Galère : ce font des Démons quifont accompagnez de leur Enf


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