. Moscou. Sébastopol. Acôté de plans en relief, de dessins, de cartes, de croquis, figuraient les glo-rieuses reliques des officiers russes morts en défendant leur pays. Jeusloccasion de rencontrer dans cette section le général Le T lô, alors notreambassadeur en Russie et de me présentera lui. Il maccueillit avec uneextrême bienveillance et me pria de laccompagner dans sa visite. Desofficiers russes lui faisaient les honneurs de la section. Moins de vingt années sétaient écoulées depuis les événements dontdes mains pieuses avaient ici réuni les souvenirs. Le Flô, sil avait étéen service actif,


. Moscou. Sébastopol. Acôté de plans en relief, de dessins, de cartes, de croquis, figuraient les glo-rieuses reliques des officiers russes morts en défendant leur pays. Jeusloccasion de rencontrer dans cette section le général Le T lô, alors notreambassadeur en Russie et de me présentera lui. Il maccueillit avec uneextrême bienveillance et me pria de laccompagner dans sa visite. Desofficiers russes lui faisaient les honneurs de la section. Moins de vingt années sétaient écoulées depuis les événements dontdes mains pieuses avaient ici réuni les souvenirs. Le Flô, sil avait étéen service actif, aurait pu se trouver dans les rangs de larmée assié avait peut-être devant lui les fils de ceux qui auraient été ses adver-saires. Ils lui expliquaient les épisodes du siège avec une respectueuse \1LLE lîLAXCllF. 83 courtoisie. Aucun sentiment de rancune, aucune goutte de fiel ne se mêlaità cet entretien chevaleresque On eût cru quil sagissait du siège de Troie. oU commenté par des académiciens. Je songeais à nos récents désastres; etje me disais que dans un quart de siècle il serait impossible à nos offi-ciers de faire à un général allemand les honneurs du siège de Paris,de 84 MOSCOU Belfort, de Verdun. Trente-deux ans se sont écoulés depuis cette époqueet je nai pas changé davis. Si en sortant de r]\oiise du .Sauveur nous prenons la longue ruePretchistenka nous apercevons dans le lointain les coupoles dorées duNouveau Couvent des Vierges i^Novodievitchi). Tous les couvents de tem-mes sont en général occupés par des ou des veuves. Celui dontnous parlons doit son nom au champ des Vierges (dievitchie pôle), surlequel il a été construit. Ce champ rappelle lun des plus douloureux sou-


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