. Les Fiancees Merveilleuses . qui, surses quatre pieds, se met à marcher lamble comme uncheval de tournois et les deux bancs lescorter sur leurspieds courts ainsi que deux bassets de Poméranie. (( En route! Airelle, fit Rossignolet, guidons-les vers lebon chemin, )) Loiseau chantait : rititi, tititi; Airelle allait, la tablemarchait, les bancs trottaient, tout senfonça dans la forêt. ... Cependant le roi, bouillant de colère, depuis troisjours battait les bois sans rencontrer Bracco, ne voulant pasrevenir au palais avant davoir lavé linjure. Suivi de ses gentilshommes, accompagné de son neveu


. Les Fiancees Merveilleuses . qui, surses quatre pieds, se met à marcher lamble comme uncheval de tournois et les deux bancs lescorter sur leurspieds courts ainsi que deux bassets de Poméranie. (( En route! Airelle, fit Rossignolet, guidons-les vers lebon chemin, )) Loiseau chantait : rititi, tititi; Airelle allait, la tablemarchait, les bancs trottaient, tout senfonça dans la forêt. ... Cependant le roi, bouillant de colère, depuis troisjours battait les bois sans rencontrer Bracco, ne voulant pasrevenir au palais avant davoir lavé linjure. Suivi de ses gentilshommes, accompagné de son neveuMyrtil, il galopait sans répit, laissant à peine les montureslamper une gorgée à la source jaillissante, happer unepousse de taillis verdissant : Bracco restait introuvable. Las enfin, et la rage atténuée par cette chevauchée,le roi sapprêtait tout de même à rentrer à son logis quandil sarrêta un peu sur la route du retour. « Hélas! fit-il, il nous faut revenir avec notre affront; — 14 AIRELLE ET MYRTIL. si nous avions eu quel-que bonne table bienservie, du moins aurions-nous pu poursuivre nosrecherches! )> A ce moment Ai-relle arrivait; sur sescheveux Rossignoletétait posé. « Sire, soyez exau-cé. )) ^ Et le roi, les yeuxéblouis, vit une tabletoute dressée qui sa-vançait au pas de pa-rade, accompagnée deses deux bancs. Chacunsauta de selle et sassitau festin. ... Bracco, pendant cetemps, était allé en toute hâte quérir les bandits ses amis. « Venez, faire bombance à la santé du roi. )) Mais, quand il revint avec eux, plus de table, plusde festin : il sétonna; à la risée de ses amis, sa stupé-faction devint de la rage, il fureta et sur le sol il aperçutune pomme tombée, puis à quelques pas une Au cahot de la marche, les pommes une à une avaientroulé et sur le sol laissaient la piste. Bracco la suivit. (( Hardi, les gars! )) — 15 AIRELLE ET MYRTIL Il la suivit, se dépêchant et, de la sorte, il arriva avecses ami


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