. Gazette des beaux-arts . rue, étroite et malaisée. Quand les longs baquets, chargésdénormes fûts de cidre, lont montée, pour les faire redescendre, commeil est impossible de les tourner, on détache les chevaux et on les at-telle de lautre côté. Plus haut lon passe sous une nouvelle arcade, quiporte et fait enjamber dun côté à lautre le chœur de Saint-Pierre,léglise paroissiale de la ville, que la disposition du terrain na pas per-mis dorienter, et lon arrive enfin à lentrée de lAbbaye. On y accèdeaussi par les chemins de ronde des deux enceintes de remparts bâtiesau xiv= et au xv siècle. Je
. Gazette des beaux-arts . rue, étroite et malaisée. Quand les longs baquets, chargésdénormes fûts de cidre, lont montée, pour les faire redescendre, commeil est impossible de les tourner, on détache les chevaux et on les at-telle de lautre côté. Plus haut lon passe sous une nouvelle arcade, quiporte et fait enjamber dun côté à lautre le chœur de Saint-Pierre,léglise paroissiale de la ville, que la disposition du terrain na pas per-mis dorienter, et lon arrive enfin à lentrée de lAbbaye. On y accèdeaussi par les chemins de ronde des deux enceintes de remparts bâtiesau xiv= et au xv siècle. Je nen parle pas parce que le détail de leursangles, de leur enchevêtrement et de leurs modifications successives,depuis les nécessités des armes de jet jusquà celles de lartillerie, seraitinfini. 11 ne faut pas oublier quentre ces maisonnettes éparpillées et quigrimpent les unes sur les autres, fleurissent et mûrissent, grâce à lachaleur du Gulf-stream, des jardinets en terrasses, avec des plate-. 112 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. bandes de fleurs, et, quand ils ont la place de pousser, dans langle desmurailles chauffé par le soleil, quelques vigoureux figuiers aux fruitsabondants et savoureux. VII. — Dès quon a mis le pied sur les marches humides et sombresdu Châtelet qui barre lentrée du monastère, et dont les deux tou-relles en encorbellement semblent deux énormes pièces dartilleriedressées sur leurs culasses, labbaye vous saisit. Aussi convient-il din-diquer dabord les époques de ses diverses parties; leurs noms étant déjàconnus, il est possible de le faire sommairement. Avant le viii siècle et saint Aubert il ny a aucune mention du situation navait rien qui pût tenter les Romains, et les périls de lamer et de la grève, qui devaient être encore plus grands quaujour-dhui parce que la grève sest exhaussée depuis, ont pu, aux tempsbarbares, sinon empêcher de sy réfugier à loccasion, au moins de syétablir à létat dhabitati
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