Les symboles de la croix . lui fait maintes blessures. Puis elle est sciée,taillée, équarrie et fouillée par le ciseau delartiste. Les échos retentissent longtemps de ses gé-missements et de ses plaintes pendant ce travailpréparatoire ; mais, quand, après maintes re-tailles, elle est enfin mise en place, elle montreavec orgueil la feuille dacanthe ou la branchede laurier dont elle a été parée, heureuse deces mêmes coups dont elle murmurait aupara-vant. Cest ainsi que se perfectionnent dans le tempsles matériaux destinés à la Jérusalem céleste,« cette ville bùtie de pierres vivantes ^ » Langeme


Les symboles de la croix . lui fait maintes blessures. Puis elle est sciée,taillée, équarrie et fouillée par le ciseau delartiste. Les échos retentissent longtemps de ses gé-missements et de ses plaintes pendant ce travailpréparatoire ; mais, quand, après maintes re-tailles, elle est enfin mise en place, elle montreavec orgueil la feuille dacanthe ou la branchede laurier dont elle a été parée, heureuse deces mêmes coups dont elle murmurait aupara-vant. Cest ainsi que se perfectionnent dans le tempsles matériaux destinés à la Jérusalem céleste,« cette ville bùtie de pierres vivantes ^ » Langeme transporta, dit saint Jean, sur une grande ethaute montagne, et me montra la sainte cité. Lamuraille était bâtie de jaspe; mais la ville étaitdun or pur semblable à du verre très clair. Lesfondements étaient ornés de toutes sortes depierres précieuses. Les douze portes étaient de « Qu£E celsa de viveiitibusSaxis ad astra tolleris. » (Hymne de la Dédicace.) IM ci>^^i^^V SYMBOLES DE. E C O N O M douze perles, et chaque porte était faite de cha-que perle . Dieu lui-même en est Tarchitecte et louvrier,et il appelle tous les hommes à eu former les as-sises. Sa grâce cherche dabord à les isoler de laterre, à laquelle ils sont attachés avec non moinsde force que la pierre à la carrière. Que de coupsne faut-il pas pour leur faire oublier la créature,les éloigner des plaisirs de ce monde, leur inspi-rer le mépris des richesses, et autres vanités ! Que deplaintes et de soupirs séchappent de leurs poi-trines, quand le divin Ouvrier veut les dépouillerde leurs imperfections {/abri polila malleo), etque son ciseau frappe et taille à coups redoublés(et tunsinne plurima;, pour les transformer endes êtres nouveaux ! Dans le travail de notre sanctification toutnous fatigue, et nous est à charge, et ce qui de-vrait être un aliment pour la vertu, se tournesouvent en poison. Lamour-propre froissé suffitpour nous faire perdre le calme,


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