Petits contes . fois que le cardinal de Retzet la duchesse de Longueville se rencontrèrent ; laduchesse, selon Tusage de cette époque encoremystique, ne trouvant pas dappartement qui pûtlui convenir, fut sensevelir dans un couvent dejansénistes: la piété de la belle duchesse était en-core de lopposition. Pour M de Montbazon, elle alla retrouver enAngleterre la duchesse Hortense, qui un instantavait pensé être reine de France, et qui se conso-lait avec Saint-Évremond de nêtre que la maî-tresse de Charles II. M. de La Rochefoucauld était trop grand sei-gneur pour sexiler de la cour, et plus tard
Petits contes . fois que le cardinal de Retzet la duchesse de Longueville se rencontrèrent ; laduchesse, selon Tusage de cette époque encoremystique, ne trouvant pas dappartement qui pûtlui convenir, fut sensevelir dans un couvent dejansénistes: la piété de la belle duchesse était en-core de lopposition. Pour M de Montbazon, elle alla retrouver enAngleterre la duchesse Hortense, qui un instantavait pensé être reine de France, et qui se conso-lait avec Saint-Évremond de nêtre que la maî-tresse de Charles II. M. de La Rochefoucauld était trop grand sei-gneur pour sexiler de la cour, et plus tard il luifut permis dy rentrer. Quant au héros de mon conte, il se trouva en-core assez riche pour louer Tappartem^ent deMn^e de Grignan; et là. dans une solitude peupléepar Mi^^ de Sévignéet ses amis, il soccupa à écrireses Mémoires, à prendre du café et à lire Racine,malgré la mauvaise opinion de son aimable hô-te:5C p )-i: Ra:irr: et le cale. jean-jacqup:s rousseau AU MERCURE DE FRANCE. N ne trouva rien de mieux pour récom-penser Rousseau que de lui offrirla rédaction du Mercure de était, dans ce temps-là, une des plus belles posi-tions qu^il fût donné à un homme de lettres d^es-pérer, car la presse nétant pas alors parfaitementlibre et le Mercure étant le seul recueil qui eûtle droit de paraître tous les huit jours , il arrivaitnécessairement que, malgré la censure, et malgréla Bastille, et malgré les caprices de la cour, etmalgré Tabsence totale de nouvelles politiques,Tabsence même de tout ce qui tait aujourdhui Tin-térct dun journal, le Mercure de France était àcette époque suivi de plus denthousiasme et din-fluence que ne le sont aujourdhui le Constitu-tionnel, le Courrier et les Débats réunis, à lé-poque des élections. 1^4 JEAN-JACQUES ROUSSEAU Dailleurs, la France de Louis XV commençaitdéjà, quoique dune manière très confuse, à com-prendre quelle avait besoin de publicité; et detoutes parts, dans
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