. De l'art des devises . 1Ay forte ma lueur au ây jufquau Norts-De cent Peuples divers je gouverne te Sort sJSfy les (:M^ers ny les Monts ne hornent^ma car-_ riere : jMon Deftin rnafait natfire ace divine^nfloyiEt plus dvn Monde attend de mon Ange ^ de moy,La paix, le calme, ç^ la lumière. Oo iij 2P4 CABINET COmme on donne du feu à lAmour ; onen donne aufîi à la Poëfie. Et quoy queces deux fortes de feux fè nourrirent de ma-tières différentes, afTez fouvent neantmoins,ilssattachent aux mefmes Sujets : Et ce neft ja-mais fans faire grand bruit quils fe rencon-tiTent. Celuy que ùât la Pocneef


. De l'art des devises . 1Ay forte ma lueur au ây jufquau Norts-De cent Peuples divers je gouverne te Sort sJSfy les (:M^ers ny les Monts ne hornent^ma car-_ riere : jMon Deftin rnafait natfire ace divine^nfloyiEt plus dvn Monde attend de mon Ange ^ de moy,La paix, le calme, ç^ la lumière. Oo iij 2P4 CABINET COmme on donne du feu à lAmour ; onen donne aufîi à la Poëfie. Et quoy queces deux fortes de feux fè nourrirent de ma-tières différentes, afTez fouvent neantmoins,ilssattachent aux mefmes Sujets : Et ce neft ja-mais fans faire grand bruit quils fe rencon-tiTent. Celuy que ùât la Pocneefticyreprefentcparle bruit que le Laurier fait dans le feu. Et cemefme bruit reprefente la réputation que seflacquife par ces beaux vers vne de nos Mufes,qui ne cède ny en nobleflè ny en cfprit, à celleque lAncienne Grèce5 & lAncienne Rome ontnourries. DE DEVISES. 25>5. LE mefmefeu m éclaire ^ me confùme iLe mefme en cor me hrujle ^ meparfumeiEt ma gloire fè fait de ce qui me dé mefoit favorable, ou quil mefoit contraire^le ne puis hrujler ^ me taire^JSfyfouffrirJi grand feu y fans en faire grand brmU. ^9^ CABINET Toutes \qs heures du jour fe fuivent, &:roulent fur la mefme ligne : mais ellesne font pas toutes femblables : ôc il arrive ra-rement, que le Soleil fe couche avec la mefmeferenité quil fe levé. Il ne Ce fait que trop fou-vent desbroiiillaSjOudes nuages quiTobfcur-cifTent dez le matin 5 & qui nous dérobent fàlumière , dez quil nous la montre. Ceft ce qui eft arrivé à vne Perfonne , à quiil na rien manqué pour eflre heureufe , que leconfentement de la Fortune, quin eft pas tou-jours daccord avec le mérite. Vn accidentaufÏÏ funefte quon en ait veu de longs-temps,luy a efté comme vn nuage qui la couverte dezfon lever, àc la oftée aux yeux de la Cour, oiielle commençoit à eftre eftimée de tous ceuxqui on


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