. Les Fiancees Merveilleuses . vrit la porte dun geste. On eut toutes les peines du monde à arracher Mira-lette du sol englué; il fallut quatre hommes très forts pourla délivrer; encore perdit-elle cette fois les deux pan-toufles quelle avait mises, toutes souillées de cette glu. Puis il fallut avouer à son père laventure, que dis-je ?les deux aventures. Quand il les sut, le roi prit sa voix grave et son indexmenaça : a Ma fille, outre les arquebuses, les arbalètes,les couteaux et les épées, il faut te méfier des pièges àloups, de la glu à passereaux. )) Miralette de sa voixobéissante répondit


. Les Fiancees Merveilleuses . vrit la porte dun geste. On eut toutes les peines du monde à arracher Mira-lette du sol englué; il fallut quatre hommes très forts pourla délivrer; encore perdit-elle cette fois les deux pan-toufles quelle avait mises, toutes souillées de cette glu. Puis il fallut avouer à son père laventure, que dis-je ?les deux aventures. Quand il les sut, le roi prit sa voix grave et son indexmenaça : a Ma fille, outre les arquebuses, les arbalètes,les couteaux et les épées, il faut te méfier des pièges àloups, de la glu à passereaux. )) Miralette de sa voixobéissante répondit : a Oui, mon pè )>, et elle ajouta : (( Si, par hasard, je rencontre de méchantes gens quime tendent des pièges, jai maintenant un époux pour medéfendre et me sauver. — Oui, fit le prince, mais souvenez-vous tout de mêmeque, dans la vie il faut être prudente, et que bien desembûches que lon ne voit pas sont semées sous nospas! » — 50 — BIMBELINE ET CORINDON Mlles Marie-Thé et Si Barri. E jour-là, Bimbeline, par la route accou-tumée, menait paître ses était une aube davril, claire et gaie,enveloppée dun peu de brume le chemin, elle croisa une vieillepetite femme toussottant qui soufflaitdans ses doigts fripés et, spontané-ment, Bimbeline retira bien vite sagrande cape de bergère et la jeta surles épaules tremblotantes de la vieille.« Oh! merci, Bimbeline, que ta mante est douillette!Mais, à présent que tu me las donnée, comment vas-tute défendre de lhiver qui viendra? — Eh! bien, mère-grand, je prendrai un fuseau, unenavette, des aiguilles de bois, la laine de mes moutons,jen filerai bientôt assez pour tricoter une cape; voicidailleurs le printemps qui commence et les jours détésont longs pour le labeur. 51 — BIMBELINE ET CORINDON — Allons, Bimbeline, je le vois, tu es aussi coura-geuse que bonne, avisée que jolie; tu es bergère, Bimbe-line, mais demain tu peux être reine, tu épouseras le f


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