Histoire des philosophes modernes . des conjedures,des idées pures,quil ne pouvoit ni vérifier,ni développer dans un temps où les Mathé-matiques commençoient à peine à renaî-tre. On lui doit la première idée de la gra-vitation univerfelle ; & fi le fyftême deNewton eu vrai,Copernic na pasfeulement connu la difpofition des corpscéleftes, mais encore la caufe de la gra-vitation univerfelle des corps, telle queNeivton la admife dans fon fyflême. Eneffet, lapefanteur nefl, fuivant notre Pbi-lofophe, que la tendance quont toutesles parties de la matière à fe ré , dit-il, exijîlmo gravita
Histoire des philosophes modernes . des conjedures,des idées pures,quil ne pouvoit ni vérifier,ni développer dans un temps où les Mathé-matiques commençoient à peine à renaî-tre. On lui doit la première idée de la gra-vitation univerfelle ; & fi le fyftême deNewton eu vrai,Copernic na pasfeulement connu la difpofition des corpscéleftes, mais encore la caufe de la gra-vitation univerfelle des corps, telle queNeivton la admife dans fon fyflême. Eneffet, lapefanteur nefl, fuivant notre Pbi-lofophe, que la tendance quont toutesles parties de la matière à fe ré , dit-il, exijîlmo gravitatem nihilaliud ejfe quam appawniam quandam na^îuralem Terrce panibus indham à divinâFrovïdentiâ opijïcis univerforum, ut in integritatem unitatemque fuam feje conférantin globi formam colieiintes, quam ajfeclionemcredibile ejje etiam Sali, Lunx , cœterifqueerramium fulgoribus inejje, ut ejus ejficaciâin eâquâ fefe reprefentant rotunditate per^maneant. De orbium cœleflium revolutionibus, Chap. IX. B. V I ET E. * Aî R i S la mort de Copernic, Rkétîcusfon Difciple ne fe contenta pas da-dopter hautement fbn fyftême : il le pro-pofa encore à tout lUnivers , commeune vérité démontrée. Aux preuves defon Maître, il en ajouta plufieurs autrestrès-folides. Il fit plus. Enflammé dunzèle fans borner, Se pour les progrès delAftronomie, & pour la gloire de Co-pernic, il ofa foutenir qii^Arijîote mêmefe feroit rendu à Ces preuves , ôc quilauroit abjuré fon fentiment de limmo-bilité de la Terre. Il croyoit par là en-gager plus efficacement les Savans à ad-mettre le nouveau fyflêm© : il fe ne déracine pas ainfi danciens pré-jugés. Ceft louvrage du temps plus quecelui de la raifon. Au(Tî les aimoient mieux Arijîote que la vé-rité, furent indignés de cette trouvèrent le parallèle très-injurieux àcet oracle afluel de la Philofophie, & trai-teront avec un égal mépris, & Copernic, * Hi
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