. La religion ancienne et moderne des moscovites : enrichie de figures . e Eghfe, qui ctoic 30 La Religion Uniruerfelleetoit vis à vis de la maifon de PAtii-bafladeur, & qui fe trouva Singe malin j comme le font ordi-nairement ces animaux, ne manqua pasde faire du defordre, il grimpa partout, renverfa 6c gâta les tableaux pen-dus aux murailles j & fit dautres ra-vages. Le Marguiller, qui entenditle vacarme, courut dans TEglife, &aiant aperçu le Singe habille des li-vrées de TAmbaffadeur dAngleterre,il le prit pour un de fes Valets de pié.Il ferme lEglife, & va promtement a-vertir le


. La religion ancienne et moderne des moscovites : enrichie de figures . e Eghfe, qui ctoic 30 La Religion Uniruerfelleetoit vis à vis de la maifon de PAtii-bafladeur, & qui fe trouva Singe malin j comme le font ordi-nairement ces animaux, ne manqua pasde faire du defordre, il grimpa partout, renverfa 6c gâta les tableaux pen-dus aux murailles j & fit dautres ra-vages. Le Marguiller, qui entenditle vacarme, courut dans TEglife, &aiant aperçu le Singe habille des li-vrées de TAmbaffadeur dAngleterre,il le prit pour un de fes Valets de pié.Il ferme lEglife, & va promtement a-vertir le Patriarche de ce qui étoit ar-rivé. Le Patriarche en colère & toutéchauté fe rendit dés le même inftantprés du Czar pour linformer dune finoire aftion, 6c lon commanda auflî-tôt des Strelizes armez de halebardes,pour aller fe faifir du fcelerat qui a-voit ôfé profaner lEglife, 6c quonprenoit pour un Valet de pié. Ces Strchzes, qui font les meilleursSoldats de toute la Mofcovie, commele font les lanniflaires chez les Turcs, étanc. j i>ar . ^lau-t ; des Mofcorvites. 31 tant entrtz dai s l hglife trouvèrent lemge fur le plus bel Aureljtravaillante toutes fes forces y Us le menacent &ui font comnîandement de defcendre,|fur peine décre bien batu; mais com-le ils ne parloitnt qua une bête, ils nefurent point obéis, au contraire le Sin-ge, comme ceft la coutume de ces ani-maux, leur montrâtes dents, ce qui mittellement en colère unàtct^Strelizesyquil courut au Singe è^ lui donna avecfa demi pique quelques coups fur le Singe qui étoit fort &: puiffant,de-venu furieux par les coups quil venoitde recevoir fe lança fur le Strelize, &le traita dune fi cruelle manière, malgréles coups quon lui donnoit pour lui fairelâcher prife, quil falut lemporter chezlui comme mort. Les autres Streli^zes y eurent cependant bien de la peineà fe rendre Maîtres du Singe, & ce nefut quaprès lavoir renverfe fur la pla-ce à force de coups, quils sen faifirent*Ils


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