L'orphelin et l'usurpateur : dédié `a MLe Vicomte de Chateaubriand . oici un pauvre innocentque la providence du ciel a confié à notremerci ; jignore quels sont ses parens ; toutce que je sais de lui, c^est quil est de noblerace etque son propre pèreTavait abandonnéà la mort. » Alors, et en rentrant dans le châ-teau avec toute sa suite, le châtelain de Goelloraconte à la vicomtesse comment il a rencon-tré et sauvé le jeune orphelin, comment il lapris sous sa protection et a été forcé de lais-ser en Angleterre Pinfortunée à qui cet en-fant doit le jour. <( JusquVi présent, continue le vicomt
L'orphelin et l'usurpateur : dédié `a MLe Vicomte de Chateaubriand . oici un pauvre innocentque la providence du ciel a confié à notremerci ; jignore quels sont ses parens ; toutce que je sais de lui, c^est quil est de noblerace etque son propre pèreTavait abandonnéà la mort. » Alors, et en rentrant dans le châ-teau avec toute sa suite, le châtelain de Goelloraconte à la vicomtesse comment il a rencon-tré et sauvé le jeune orphelin, comment il lapris sous sa protection et a été forcé de lais-ser en Angleterre Pinfortunée à qui cet en-fant doit le jour. <( JusquVi présent, continue le vicomte ,notre union a été stérile; nul fruit de notretendresse nen a encore augmenté les char-mes; eh bien, que cet enflmt adopté par nousfasse éprouver à nos cœurs les délices dunsentiment que hi nature voulut nous inter-dire. » — 3o — La vicomtesse lui répond par un triste etdoux sourire; elle prend Fenfant dans sesbras , le comble de caresses et semble se ren-dre garant des promesses que son époux afaites à la mère de cet s. QuèI est cet enfant <I(f!)ileQuon porle aux sacres parvis ?Toute une foule immobileLe suit de ses yeux ravis ;Son front est nu , ses mains Ircmblcn ^Ses pieds, que des nœuds rasscnihleni ^Nont point commence de pas;La faiblesse encore lencbaîne ;^Son regard ne voit quà peine ,Et sa voix ne parle pas. ( Victor Hugo. ) — 33 Ckrois jours après leur arrivée, le viconiieet Kersacleck se rendirent, avec la vicomtesseetle petit orphelin,à la chapelle du gothiquemanoir. Déjà s^y étaient rassemblés leursécuyers et la plupart de leurs milieu deux, près des fonts sacrés, et re-vêtu de la robe de lin, se tenait debout unsaint prêtre. Tout le monde sV^carte avec res-pect à Tapparilion des nouveaux personna-I. J - 34 - ges : le vicomte, ayant placé le faucon griUleté que porte son poing , sur la balustradeen bronze doré qui coupe en deux Toratoirebaptismal, prend Tenfant des bras de Kers
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