Almahide, ou, L'esclave reine : dédiée à Mademoiselle . abfence, ne luy donnoic pointde repos ; & que lenuie dauoirlex-piication de lEnigme dAlbinha-jnat, ne le laiflbit gueres plus tran-quile : il setî alla promptementchezluy^pourfe tirer dVne fi cruel-le incertitude j mais il trouua quilny cftoic pas , quil eltoit depuistrois iours à vnc de fes MaiCons dela Campagne, à cinq ou (îx lieuifs6c Ceute : & quil nen deuoit re-uenir que le landemain au il fallut, malgré quil en euft,cjuilfouifrift ce retardement, quel-que dur & quelque infupportablcquil le trouuaft: mais la violencede fa
Almahide, ou, L'esclave reine : dédiée à Mademoiselle . abfence, ne luy donnoic pointde repos ; & que lenuie dauoirlex-piication de lEnigme dAlbinha-jnat, ne le laiflbit gueres plus tran-quile : il setî alla promptementchezluy^pourfe tirer dVne fi cruel-le incertitude j mais il trouua quilny cftoic pas , quil eltoit depuistrois iours à vnc de fes MaiCons dela Campagne, à cinq ou (îx lieuifs6c Ceute : & quil nen deuoit re-uenir que le landemain au il fallut, malgré quil en euft,cjuilfouifrift ce retardement, quel-que dur & quelque infupportablcquil le trouuaft: mais la violencede fapaffion^ne luy perniettancpas ^f4 A L M A H I D E, de laiflcr ignorer plus long-tempifon retour à Donique^il fut pren-dre vne Guitarre chez luy : & fui-uant rvfagG galant des Maures, ilsen alla (ous les Feneftrcs de cettebelle Ferfonnc : où layant réueiUlée par vne bruyante batterie, ilaccompagna fa voix de fon Inftru-inenc: & fit entendre ces parolles^quil auoit compofees en arriuant,tant il a de facilité pour les Vers,. LIVRE I. ^j; S ER E JSTAD E. EN fin te fuis de retour^Auec ï Amour :Mais y 0 Beauté fans pareille^Vous dormeTj ^ ie ^veillel cykfalgré cent tourmens Jouffers^ V^oîcy mes Fers :Mais Nimphe charmante & dure^ l^ous dorme-^ y CjT i endure. Le Sort n a plus rien de doux^ Pour ^n ialoux :JugeTifite vous rejjemble. Vous dormeT^ ^ ie tremble] Je crains le bien dvn Bjual^ Plus que mon mal:Et cruelle, a la mejme heure^Vous dormcT, f0 ie pleure^ 6i^ ALM AHI0E, TDieu ! pourqiioy tarit dijcourirf Jl faut mourir:Car durant que le foupirCy l^ous dorme^, ^ i expire. JMon amc âpres tant d^efforts^ Quitte mon c@rps :St crie entrant dans njn Gouffre^ Vous dormeZ j &* ie f^^ff^^ Les Antre<: dé ces fJManoirs^ Trifics O noirSjKedifent de Gouffre en Gouffre,f. f^ous dorme^j & ie Jouffrel^ Les Ombres fans amitié^ En cm pitié :Et ton oit dans le Tenare, y^oHs dorme:Zy o barbare l Or LIVRE I. ^0 Ol* Seigneur, la voix d*Abindar-^rays neue pas pludoll efueillé Do
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