Histoire de France populaire depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours . avait là autre cliose que lesvagabonds qui formaient lescorte habituellede Marat. Les pauvres gens, le vrai peuple,affluaient : Marat les avait gagnés par sescris perpétuels sur leurs maux, trop réelset trop profonds dans ce temps de ruinepour le commerce et lindustrie. Cétait lesentiment le plus sincère et le seul senti-ment impersonnel que cet homme étrangeassociât à ses hâbleries perpétuelles et à safurieuse vanité. Il se croyait et sétait faitcroire « lami du peuj)le », de ce peuplequil aHolait et pervertiss


Histoire de France populaire depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours . avait là autre cliose que lesvagabonds qui formaient lescorte habituellede Marat. Les pauvres gens, le vrai peuple,affluaient : Marat les avait gagnés par sescris perpétuels sur leurs maux, trop réelset trop profonds dans ce temps de ruinepour le commerce et lindustrie. Cétait lesentiment le plus sincère et le seul senti-ment impersonnel que cet homme étrangeassociât à ses hâbleries perpétuelles et à safurieuse vanité. Il se croyait et sétait faitcroire « lami du peuj)le », de ce peuplequil aHolait et pervertissait. La foule défila devant la Convention etporta Marat à la tribune, où il vint procla-mer sa justification et étaler son triomphe. Un moment attendri par la sympathie po-pulaire, il reprit bientôt sa férocité. « Je lestiens maintenant, dit-il, en montrant lesGirondins ; je leur ai mis la corde au cou. » Le procès de Marat avait été une faute,I ainsi que naguères laccusation <le Louvct, contre Robespierre; et, cette fois, la faute POPULAIRE. 77. Triomphe de Maral. était plus ^n-ave encore, et les conséquen-ces, bien i)ires. Ce forcen, hué de tous etpresque aussi ridicule quoilieux aux pre-miers jours de la Convention, devenaitmaintenant une puissance formidable. La f(ïrmentation (tait grande dans Pariset favorisait les violents. Elle avait (Unix(•aus(îs i)rincit)ales : la Vendée, la peuple croyait voir partout des accapa-reurs ou (les complices de la rébellion ven-déenne. L(; pain ((ait chov\ le peuple de-mandait à iirands cns (|uil (Vit taxé. La Commune avait invite la Convention ù éta-blir le du prix des yrains, et, surla proposition de son i)rocureur Chaumette,elle sétait déclarée « en état de révolution,tant que les subsistances no seraient pasassurées » (18 avril). Cette menace ne fut pas suivie dune nou-velle insurrection; mais la pression du de-hors sur r.\ss(Mnblée était extrême. Les(lire


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