. Le Monde moderne. a est vrai. Voilà nosnoms brodés là, en or Tryphine,oh ! croyez-moi, je ne livrerai plus monoreille aux faux rapports, je ne croiraiplus que mes propres yeux. Viens avecmoi, femme choisie, et, avec la grâce delEsprit-Saint, nous vivrons encore heu- renconlrent dans lexpression des sen-timents éternels. Luzel ne se contenta pas de recueillirles cendres encore chaudes; il voulut,nous lavons dit, en raviver la flammeet léclat. Il y fut moins heureux quedans sa tâche dérudit. La représentationdu mystère de sainte Tryphine, quilorganisa à Morlaix en 1888, et à laquelleil


. Le Monde moderne. a est vrai. Voilà nosnoms brodés là, en or Tryphine,oh ! croyez-moi, je ne livrerai plus monoreille aux faux rapports, je ne croiraiplus que mes propres yeux. Viens avecmoi, femme choisie, et, avec la grâce delEsprit-Saint, nous vivrons encore heu- renconlrent dans lexpression des sen-timents éternels. Luzel ne se contenta pas de recueillirles cendres encore chaudes; il voulut,nous lavons dit, en raviver la flammeet léclat. Il y fut moins heureux quedans sa tâche dérudit. La représentationdu mystère de sainte Tryphine, quilorganisa à Morlaix en 1888, et à laquelleil convia la presse parisienne, fut unsujet de moquerie. La troupe quil avaitcharf,ée de relever le théâtre breton auxyeux du grand public était composéede pavsaiis réunis nouvellement, à THEATRE BUETON Plouaret, par un tailleur nommé Main-guy. Les acteurs valaient ce quils va-laient; ils avaient toujours, à défautde talent, la simplicité dâme et la foiqui donne de lampleur au geste et à la. voix de laccent. Mais le reste étaitlamentable. .Au lieu du plein air et dugrand soleil, avec, pour décors, lasilhouette de léglise, les arbres de laplace, lencadrenienl des vieilles maisonsau.\ toits couverts de spectateurs atten-tifs, on avait dressé le théâtre dans unsous-sol, à la lueur des chandelles, etles acteurs avaient eu, pour se cos- tumer, la somme de cinquante francsà se partager entre dix-sept. Les malheu-reux avaient dû louer au rabais lesrebuts de la friperie morlaisienne : lesdébardeurs et les pierrots y dominaient ;le roi dIIibernie rame-nait autour de sa ma-jesté les plis d un pei-gnoir blanc ; le traîtrese coilfait dun bonnetà grelots; un messagervenu dAngleterre sesanglait dans une lu-nique de dragon, et descomparses faisaientligure en costume desoldais du train ; enfin,la fidèle et infortunéeTryphine avait un petitchapeau de marchandeà la toilette sur unecoiffure à la que les jeuxde scène navaient pointété r


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