. Oeuvres diverses de Jules Janin. venezavec moi là-bas, à gauche, sur le bord de la-venue; venez, vous comprendrez ce que je souf-fre : jai un secret à vous dire là-bas, vis-à-vis lerocher, aux bains dApollon; un grand secret,ajouta-t-il en mettant son doigt sur sa bouche ; je RÉVÉLATIONS. l6l ne le dirai quà vous : cest mon secret et le sien;c^cst moi qui Tai découvert, moi seul. Je vousdirai mon secret ce soir, après le soleil, ou de-main, avant le soleil; ne manquez pas de êtes de son pays à elle, ajouta-t-il toujoursavec mystère; eh bien! vous reverrez lAllemagnedemain. Je vo


. Oeuvres diverses de Jules Janin. venezavec moi là-bas, à gauche, sur le bord de la-venue; venez, vous comprendrez ce que je souf-fre : jai un secret à vous dire là-bas, vis-à-vis lerocher, aux bains dApollon; un grand secret,ajouta-t-il en mettant son doigt sur sa bouche ; je RÉVÉLATIONS. l6l ne le dirai quà vous : cest mon secret et le sien;c^cst moi qui Tai découvert, moi seul. Je vousdirai mon secret ce soir, après le soleil, ou de-main, avant le soleil; ne manquez pas de êtes de son pays à elle, ajouta-t-il toujoursavec mystère; eh bien! vous reverrez lAllemagnedemain. Je vous conduirai sur les lacs, dans lesmontagnes de PAllemagne; je sais un sentier quiy conduit, je vous guiderai dans les gras pâtu-rages de vos génisses. N^oubliez pas de venirdemain. » Il me prit la main, il me dit adieu; je lui pro-mis de me rendre à son rendez-vous : il minté-ressait trop vivement pour que ma parole ne fûtpas sincère. Quand je le perdis de vue, onze heures son-naient à Phorloi^e du châ CHAPITRE XX. APPARITIONS. Jérusalem, objet de ma douleur!Quelle main en un jour la ravi tous tes charmes ? Racine. Cétait vaste et beau, et pourtantplaintif. Chaix peine ma mère était-elle entrée dansla cour du palais que, daprès les or-^^-^>i^-M i^re<^ de la reine, elle avait été introduite dans les petits appartements. Ce palais de Ver-sailles, tant critiqué par les connaisseurs depuisquil existe, est, à mon sens, un monument degéant et de génie digne du monarque qui lebâtit. Il est difficile dimaginer une profusion plusroyale dor et de peintures : les plafonds en sontsurchargés, les portes sont sculptées avec le soindun ouvrier chinois faisant une pagode ; les sa-lons sont vastes et pleins de magniticence ; par- 164 . BARNAVE. tout, sur les murs, sur les corniches, sur le mar-bre, sur les cuivres, sur Por, sur la laine destapis, on retrouve Timage de Louis XIV : legrand roi vivait encore dans ce palais le jour oùnous


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