Les élégies de Jean Doublet Dieppois . toutes mes raifons, le frein ausdens, memporta par force en ce champ de fon plaijir :Dans lequel errant en dépit de moy, ne fauoi, pour vnpeu me de/ennuyer, autre choje faire que rédiger aucu-ne fois par écrit quelques miennes fantafes, en termes &propos conuenans tant à mon âge qua ma fortune. Cequi nia, peut-eftre, diuerii de plus facheus maus. Tou-tefois en ce faiànt ie ne crein auoir beaucoup tranfgrejjéles bornes de modeftie : aiant toufiours euité comme vnrocher toute cete defhonnefte lafciueté, laquelle vfur-pée impudemment par quelques antiques
Les élégies de Jean Doublet Dieppois . toutes mes raifons, le frein ausdens, memporta par force en ce champ de fon plaijir :Dans lequel errant en dépit de moy, ne fauoi, pour vnpeu me de/ennuyer, autre choje faire que rédiger aucu-ne fois par écrit quelques miennes fantafes, en termes &propos conuenans tant à mon âge qua ma fortune. Cequi nia, peut-eftre, diuerii de plus facheus maus. Tou-tefois en ce faiànt ie ne crein auoir beaucoup tranfgrejjéles bornes de modeftie : aiant toufiours euité comme vnrocher toute cete defhonnefte lafciueté, laquelle vfur-pée impudemment par quelques antiques Elegiaques, lesa rendus moins recommandables aus chaftes oreilles, &a fait grand tort au refte de leurs dodes & ingenieufesinuentions : Là ou, fils eujjent mieus aimé tirer quelquepeu, que du tout lâcher la bride à leurs efpris, on ne leurauroit reprochépeut-eftre les ebas de leur ieunejje, nonplus quà Platon : lequel, selon Aule Gelle, aiant peuaprès à traiter tant de diuine & humaine fapience, fe ioua. EPISTRE depigrammes amour eus en fon premier âge. Car telleimperfection ne mérite moins ejîre excufee en vn hom-me ieune, que la verdeur & furté en vn fruit non à cette nouuelle composition de Francoifes Elégies,à la mienne volonté que quelque efprit plus eureux Jy futbien emploié deuant moy, lequelauroit,peut-eftre, inuen-té quelque vers & nombre plus propre & mieux ra-portant au difthique elegiaque. Car, quant à moy, voiantla façon vulgaire de nos vers eftre plus courte que lexa-metre & pentamètre, &t la dificultê de mefurer deuxlignes Francoifes capables de fentence entière & par-faite, ainji que Je trouue ordinairement le fens clos en vndifthique : le confejje que mes dois nont fceu,pour ceteheure, tordre fil plus propre à lier et affembler fleurselegiaques que ces petis quatreins de vers toutefois délibéré me tant complaire ny oftineren ma propre inuention, que ie ne la laifje & quite tres-uolontiers fi tôt
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