La Lecture . avant décès, les funérailles de Charles(jiiint. •^S^r-., Salis est vraiment incroyable. Il est lhomme multiple. Sonactivité a touché à tout. Cest vers cette époque quéclata souambition poIiti({ue. En 1884 il se pré-senta aux élections numicipales. Saprofession de foi, un document rarissime,réclama la séparation de Montmartre etde lEtat. Pastichant le pamphlet deSieyès, elle commença par cette ilèreiléclaration. 0 Quest Montmartre? Rien.« Que doit-il être? Tout. »« Dans la fréquentation de ce quonist convenu da[)peler la capitale, Mont-martre na rien à gairnei-que des (•hari;tier?P
La Lecture . avant décès, les funérailles de Charles(jiiint. •^S^r-., Salis est vraiment incroyable. Il est lhomme multiple. Sonactivité a touché à tout. Cest vers cette époque quéclata souambition poIiti({ue. En 1884 il se pré-senta aux élections numicipales. Saprofession de foi, un document rarissime,réclama la séparation de Montmartre etde lEtat. Pastichant le pamphlet deSieyès, elle commença par cette ilèreiléclaration. 0 Quest Montmartre? Rien.« Que doit-il être? Tout. »« Dans la fréquentation de ce quonist convenu da[)peler la capitale, Mont-martre na rien à gairnei-que des (•hari;tier?Pas plus que de la Chand)re, où il vou-lait aussi se présenter? Député excentri([ue, sa verve intari«^--able eût cependant égayé les plus nio-loses. Sa légendaire redinuote uri^eeût fait pendant à la ))l()use do li iiTlii\ rier. A coup sûr, il aurait laii 23<S LA LECTURE ILLUSTRÉE plus de bruit sur les bancs de lopposition que le silencieuxHomme-Canon. Tant pis pom- lhistoire parlementaire de ce temps I Plus que jamais la foule des curieux se pressait tous les soirsdans le cabaret. « Le Tout Montmartre des ateliers » se trouvaittiop à létroit. Le contenant ne suffisait plus au contenu. Il fallaitabsolument sagrandir. Comment Salis réussit-il, au delà de touteespérance, à échanger, en 1885, sa modeste auberge contre leluxueux petit hôtel de la rue ^ictor-Massé? Nous connaissonsseulement les péripéties joyeuses de linstallation dans lancienatelier du peintre Alfred Stevens. Certain soir, à minuit, par unbeau clair de lune, tambour et fifi*e en tête, le défilé se forma surle boulevard Rochechouart. Deux suisses, en costume dapparat,précédaient quatre hallebardiers portant le fameux tableau deWillette, le Parce Domine, le palladium du Chat noir. Venaitensuite Salis, détaché de son état-major. Ainsi fit Robespierre
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