. Les bons enfants . mauraientjamais trouvé. MADAME DE PRÉAU. Tu ne penses donc pas que jaurais été bien plusinquiète que je ne lai été, et que jaurais eu unchagrin affreux de ne pas te trouver? LOUIS. Vraiment, maman, vous étiez inquiète? Pour-quoi, puisque jétais dans cette niche, où on est sibien? MADAME DE PREAU. Mais nous ne le savions pas! Je craignais que tune te fusses échappé, sauvé dans la rue, et je nesais quoi encore. LOUIS. Pardon, maman, je suis bien fâché; je ne croyaispas vous faire de la peine. MADAME DE PRÉAU. Une autre fois, quand tu verras quon te cherchedepuis longtemps et


. Les bons enfants . mauraientjamais trouvé. MADAME DE PRÉAU. Tu ne penses donc pas que jaurais été bien plusinquiète que je ne lai été, et que jaurais eu unchagrin affreux de ne pas te trouver? LOUIS. Vraiment, maman, vous étiez inquiète? Pour-quoi, puisque jétais dans cette niche, où on est sibien? MADAME DE PREAU. Mais nous ne le savions pas! Je craignais que tune te fusses échappé, sauvé dans la rue, et je nesais quoi encore. LOUIS. Pardon, maman, je suis bien fâché; je ne croyaispas vous faire de la peine. MADAME DE PRÉAU. Une autre fois, quand tu verras quon te cherchedepuis longtemps et avec inquiétude, sors de tacachette ou réponds. On ne sera plus inquiet. » Louis le promit; pendant ce temps Mina avaittrouvé Arthur endormi sur le canapé et lavaitemporté, déshabillé et couché sans quil se fut LES BONS ENFANTS 103 éveillé. Il était assez tard; on emmena les enfantsqui restaient; Sophie et Léonce allèrent aussi secoucher. Cest ainsi que finit cette soirée ERS le milieu de lété,Mme de Rouville avaitréuni chez elle une grandepartie de sa famille; lesenfants étaient nombreuxet profitaient des plaisirsinnocents quoffre la cam-pagne en toutes saisons.« Venez vite, venez touschercher et ramasser desmarrons ! criait Jacquesà ses cousins et cousinesassis en rond autour duntas de fleurs, quils ef-feuillaient et mettaientdans des paniers pourune procession qui de-vait avoir lieu le lende- 106 LES BONS ENFANTS main au village. Dépèchez-vous ; tout le monde vapartir. HENRIETTE. Qui donc, tout le monde? JACQUES. Les gens de la ferme; on va grimper dans lesmarronniers, secouer les branches; les marronstomberont, nous les ramasserons ; et puis onsassoira sous les arbres, on mangera du pain etdu fromage, on boira du cidre. — Nous arrivons, nous arrivons! crièrent lesenfants tous ensemble en se levant précipitam-ment. — Et les fleurs? et la procession? dit Camilledun air consterné. — Nous reviendrons plus tard; nous


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