Gazette des beaux-arts . l ait fallu la présence du vase chinois pour fournir au potier delËtrurie une forme que lon retrouverait peut-être encore, en cherchantbien, parmi les terres cuites des antiques péruviens. Les peuples améri-cains nous montreraient aussi, parmi leurs vases ornés danses en têtesdoiseaux dressées, ou formés à leur base même par un oiseau accroupi,des dispositions analogues à celles que nous retrouvons sous le Tchéou, LES BRONZES CHINOIS AU PALAIS DE LINDUSTRIE. 297 et par conséquent bien antérieurement à la civilisation des Quichuas oudes Aztèques. Ce qui étonne, dans la


Gazette des beaux-arts . l ait fallu la présence du vase chinois pour fournir au potier delËtrurie une forme que lon retrouverait peut-être encore, en cherchantbien, parmi les terres cuites des antiques péruviens. Les peuples améri-cains nous montreraient aussi, parmi leurs vases ornés danses en têtesdoiseaux dressées, ou formés à leur base même par un oiseau accroupi,des dispositions analogues à celles que nous retrouvons sous le Tchéou, LES BRONZES CHINOIS AU PALAIS DE LINDUSTRIE. 297 et par conséquent bien antérieurement à la civilisation des Quichuas oudes Aztèques. Ce qui étonne, dans la revue de ces chefs-dœuvre sans nombre, cestque toutes les conceptions sy montrent sous un aspect également satisfai-sant. Dans la donnée du vase lagène orné de deux anses on trouve despièces dune sveltesse extraordinaire et de la plus rare élégance, etdautres, plus ramassées, sans lourdeur, ce qui permet de les rapprocherdes urnes avec lesquelles eHes doivent être employées. Lidée de surmon-. ter le corps dun cygne de lextrémité dun vase couvert et à anse peutsembler plus bizarre quingénieuse; mais lorsquon voit le remarquablevase yeou suspendu dans son kia-tse en bois de fer finement sculpté quidomine la grande étagère ; lorsquon remarque avec quelle adresse lar-tiste a combiné les courbes, choisi les ornements à rosaces et rinceauxqui doivent couronner le corps plumeux de loiseau, avec quel goût il areplié le col onduleux pour le mettre en équilibre avec la queue courtequi sépanouit sous les ailes, on reconnaît lœuvre dun homme éminentdominé par les éternels principes du beau, cest-à-dire de ce qui estjuste et sensé. VIII. — 2 PÉRIODE. 38 298 GAZETTE DES BEAUX-AKTS. Quant au travail même, la pratique en remonte si loin quon cher-cherait en vain un progrès depuis les Chang jusquau moment de laRenaissance, sous lesMing. La cire est attaquée avec une hardiesse égale,les fonds ont la même finesse, obtenue le plus souvent a


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