. 1430; . Délivrance dOrléans, jusquà Reims pour y faire sacrer le roi dans la vieille cathé-drale. Tout nétait pas dit et la guerre continuait, mais lespé-rance, à peu près morte si longtemps, était revenue dansles cœurs. Les Anglais tenaient encore bien des villes, leurspartis battaient lestrade en bien des provinces. Commetoutes les places fortes, villes ou châteaux de la région,Compiègne se gardait soigneusement; quelques centaines ]_i LES ASSIÉGÉS DE COMPIEGKE de soldats commandés par messire Guillaume de Flavy,capitaine à la main dure et bon homme de guerre, étaientprêts à faire bonne dé


. 1430; . Délivrance dOrléans, jusquà Reims pour y faire sacrer le roi dans la vieille cathé-drale. Tout nétait pas dit et la guerre continuait, mais lespé-rance, à peu près morte si longtemps, était revenue dansles cœurs. Les Anglais tenaient encore bien des villes, leurspartis battaient lestrade en bien des provinces. Commetoutes les places fortes, villes ou châteaux de la région,Compiègne se gardait soigneusement; quelques centaines ]_i LES ASSIÉGÉS DE COMPIEGKE de soldats commandés par messire Guillaume de Flavy,capitaine à la main dure et bon homme de guerre, étaientprêts à faire bonne défense. Les guerres duraient depuis si longtemps, lhabitude enétait si bien prise que les gens ne semblaient pas trop sou-cieux; les ménagères bavardaient par groupes en faisantleur marché, les bourgeois à mine placidetournaient autour des paniers à volaille etdes corbeilles de fruits, ou plaisantaient. Entrée en ville. avec les paysans, et ceux-ci semblaient peu se préoccuper delappareil guerrier entrevu aux remparts, alors quavant deleur laisser franchir les portes, les soldats de Flavy les exa-minaient prudemment danslavancée, par crainte de les amis de Jehan des Torgnoles, ayant quittéles brocs, après les avoir consciencieusement vidés, station-naient maintenant sur le parvis de Saint-Corneille, justesous les échafaudages. Le nez en lair, ils se poussaient ducoude et riaient aux éclats depuis quelques minutes. Ilsuffit quune personne dans la rue lève le nez, même quand COMMENT JEHAN LYMAGIER JETA LE TROUBLE DANS LE MARCHÉ i5 il ne se passe absolument rien dans les régions supérieures,pour que tous les passants sarrêtent intrigués et braquentleurs regards vers les nuages qui filent. 11 en fut bientôt ainsi sur tout le marché ; paysans etchalands sinterrompirent dans leurs négociations sur lebeurre et les œufs, les légumes ou les volailles, et


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