. La Henriade : divers autres poemes, et toutes les piéces relatives à l'épopée. i nous foutient, ceft lui qui nous conduit ; Ceft fa main qui nous guide, & fon feu qui nous luiti Tout ce que nous voyons eft cet être fuprême , &c. Ceft bien affez, Romains , de ces vives leçons ,Quil grave dans notre ame au point que nous naiffons ;Si nous ny pas lire nos aventures ,Percer avant le tems dans les chofes futures , !2^w- VJ^wl^, %£* tijjIgnorons fans douleur ce quil veut nous cacher. Ce neft donc point pour navoir pas fait ufage duminiftère des dieux , mais pour avoir ignoré lart debien co


. La Henriade : divers autres poemes, et toutes les piéces relatives à l'épopée. i nous foutient, ceft lui qui nous conduit ; Ceft fa main qui nous guide, & fon feu qui nous luiti Tout ce que nous voyons eft cet être fuprême , &c. Ceft bien affez, Romains , de ces vives leçons ,Quil grave dans notre ame au point que nous naiffons ;Si nous ny pas lire nos aventures ,Percer avant le tems dans les chofes futures , !2^w- VJ^wl^, %£* tijjIgnorons fans douleur ce quil veut nous cacher. Ce neft donc point pour navoir pas fait ufage duminiftère des dieux , mais pour avoir ignoré lart debien conduire les affaires des hommes que Lucain eft 11inférieur à Virgile. Faut-il quaprès avoir peint Céfar,Pompée\ Caton, avec des traits fi forts , il foitfi faible quand il les fait agir? Ce neft prefque plusquune gazette pleine de déclamations ; il me fembleque je vois un portique hardi & immenfe qui me con-duit à des & h*2hTcr: CHAPITRE %E*^ «=*è*3£&t^= f 4- (305) -§* CHAPITRE CINQUIEME. LE T R I S S I N. A 3 r PRÈS que lempire Romain eût été détruit parles barbares, plufieurs langues fe formèrent des débrisdu latin , comme pîufieurs royaumes sélevèrent furles ruines de Rome. Les conquérans portèrent danstout lOccident leur barbarie & leur ignorance. Tousles arts périrent ; & lorfquaprès huit cents ans ilscommencèrent à renaître , ils renaquirent Gotbs &Vandales. Ce qui nous refte malheureufement de lar- |5 chiteclure & de la fculpture de ces tems-là , eft uncompofé bizarre de groffiéreté & de colifichets. Lepeu quon écrivait était dans le même goût. Les moi-nes confervèrent la langue latine pour la corrompre ;les Francs, les Vandales , les Lombards mêlèrent à ce la-tin corrompu leur jargon irrégulier & ftériîe. Enfin ,la langue italienne, comme la fille ainée de la latine,fe polit la première, enfuite lefpagnole , puis la fran-


Size: 2047px × 1221px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookauthoradamsjohn17351826formerownerbrl, bookauthorjohnadamsl