. Le Monde moderne. elles étendaientau soleil. • Ivl le \ovage reprit, celle fois moinsduremenl, sur un chameau entourédun |)alanqiiin. De loin, la nuil snrloul, (piand un voya-geur renconirail la petite caravane,llanquéc dun cavalier, au visage mi-parli voilé, précédé de son bassour, onaurait dit , en voyant celte machineronde surmontée tle minces cornesliiiigues, avec quelque chose de cheveluà leurs extrémités, les antennes d unebêle prodigieuse glissant doucementdans les ténèbres, avec des oscillationsde navire en mer. l^t, couchées toutesdeux, lalouma et Messaouda, sur deslapis, ])salmodia


. Le Monde moderne. elles étendaientau soleil. • Ivl le \ovage reprit, celle fois moinsduremenl, sur un chameau entourédun |)alanqiiin. De loin, la nuil snrloul, (piand un voya-geur renconirail la petite caravane,llanquéc dun cavalier, au visage mi-parli voilé, précédé de son bassour, onaurait dit , en voyant celte machineronde surmontée tle minces cornesliiiigues, avec quelque chose de cheveluà leurs extrémités, les antennes d unebêle prodigieuse glissant doucementdans les ténèbres, avec des oscillationsde navire en mer. l^t, couchées toutesdeux, lalouma et Messaouda, sur deslapis, ])salmodiaienl de longs refrainsarabes pour charmer les ennuis de laroule. l)es jours, des nuits, ils inarchèrenlainsi, durant loule une lune, et eiilinarrivèrent dans leur demeure. Cétait S()r\i:XIIi I) A lHKHK 153 iin(> ni:il^oii coiislriiili iii loul) (cri-o , 1 plantés de liauls piilmiers aux dalles sa- ii vi-iiui|i,ilc iiin-i|ii.,, ,i\er VdiiriMi^irs. Sous IcM feuilles ri-ides,. L I K \ T i: N s V. M R I, E I. ER LE ru S RnUES quelques fenêtres très étroites pour 1 poussaient dans le jardin, irrigué chaqueabriter les chambres du soleil, et plu- jour par la fraîche aiguia, la vigne auxsieurs arpents de terre Tentouraient, I ieslons en guirlandes, le grenadier aux UirVKMI! n AFMIQUK fleurs cramoisips, le citronnier odorant,et quelques arbres fruitiers, puis lepiment, rorf;e et la luzerne. Amour installa ses deux femmes dansun appartement à elles réservé, et,entre Falouma, la plus jolie, celle quilchérissait le plus, et Messaouda, il cou-lait des jours heureux. Son commercellorissait, il gafjnait de larj^^ent et écono-misait. Souvent il s absentait pour(|uel(|ues jours, allant dans les paysvoisins traiter dallaires avec les Moza-hites. -Messaouda atteignit ainsi sesvingt ans, mère de trois enfants, et, ensomme, pas plus malheureuse quuneautre femme de sa condition; elle avaitpeu de distractions, il est vrai : la seulequi lui était permise était dall


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