Oeuvres illustrées de George Sand . deTobie. ce bel ange blanc, aux yeux bleus et a la ceintured or, que vous avez vu souvent dans les rêves de votreenfance, descendit sur un rayon de la lune, et que, ba-lancé dans la tremblante vapeur de la cataracte, il étenditses ailes argentées sur ma douce compagne. La seulechose quil soit en mon pouvoir de vous affirmer, cestque la lune se coucha derrière les grands pitons de lamontagne sans quaucun bruit sinistre eût troublé le pai-sible murmure de la cascade ; cest que les oiseaux durocher ne prirent leur vol quà lheure où une ligneblanche sétendit sur


Oeuvres illustrées de George Sand . deTobie. ce bel ange blanc, aux yeux bleus et a la ceintured or, que vous avez vu souvent dans les rêves de votreenfance, descendit sur un rayon de la lune, et que, ba-lancé dans la tremblante vapeur de la cataracte, il étenditses ailes argentées sur ma douce compagne. La seulechose quil soit en mon pouvoir de vous affirmer, cestque la lune se coucha derrière les grands pitons de lamontagne sans quaucun bruit sinistre eût troublé le pai-sible murmure de la cascade ; cest que les oiseaux durocher ne prirent leur vol quà lheure où une ligneblanche sétendit sur lhorizon maritime; cest que le[iremier ravon de pourpre qui tomba sur le bosquet do-rangers my trouva à genoux et bénissant Dieu. u Ne croyez pourtant pis que jacceptai tout dun couple bonheur inespéré qui venait de renouveler ma de^tinée. Jeus peur de mesurer lavenir radieux qui selevait sur moi ; et lorsque Indiana souleva ses paupièrespour me sourire, je lui montrai la cascade et lui parlai demourir. INDIANA. 85. Souvenez-vous de noire diauniière inilicnnc. (lâge 86.) « Si vous ne regrettez pas davoir vécu jusquà cematin, lui dis-je, nous pouvons aflirmcr lun et lautreque nous avons p;oùl6 le bonheur dans sa plénitude; etcest une raison de plus pour quitter la vie, car monastre pâlirait peut èlro domain. Qui sait si, en quittantce lieu , en sortant de celte situation anivrante où despensées de mort et damour mont jeté, je ne redevien-drai pas la brute haïssable quo vous méprisiez hier? Norougirez-vous pas de vous-même en me retrouvant telque vous mavez connu? Ah! Indiana, épargnez-moicette atroce douleur; ce serait le complément de madestinée. — Doutez-vous de votre cœur, Ralph? dit Indiana avecune adorable expression de tendresse et de confiance, oule mien ne vous ofire-t-il pas assez de garanties? » « Vous le dirai-je? je no fus i)as heureux les premiersjours. Je ne doutais pas de la sincérité de madame Dcl-mare, mais lavenir mefF


Size: 1393px × 1794px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., book, bookcentury1800, bookdecade1850, bookiduvresillustres02sand