Gazette des beaux-arts . i sobserve surtout surlos frontal des peintres, et le cou, énorme, donne à la tête une base singulièrement portrait, qui nous montre luniforme, et,, pour ainsi dire, la physionomie officielledu peintre de Charles IV, est dautant plus curieux, que lœuvre de Goya, que possèdele Cabinet des Estampes de Paris, est précédé dun autre portrait par lui-môme, où ilest vu de profil, dans un costume tout à fait familier 1. Voici en quels termes M. Théo-phile Gautier le décrivait dans une étude colorée comme une œuvre de maître : « Cestun homme de cinquante ans environ, l


Gazette des beaux-arts . i sobserve surtout surlos frontal des peintres, et le cou, énorme, donne à la tête une base singulièrement portrait, qui nous montre luniforme, et,, pour ainsi dire, la physionomie officielledu peintre de Charles IV, est dautant plus curieux, que lœuvre de Goya, que possèdele Cabinet des Estampes de Paris, est précédé dun autre portrait par lui-môme, où ilest vu de profil, dans un costume tout à fait familier 1. Voici en quels termes M. Théo-phile Gautier le décrivait dans une étude colorée comme une œuvre de maître : « Cestun homme de cinquante ans environ, lœil oblique et fin, recouvert dune large pau-pière avec une patte doie maligne et moqueuse, le menton recourbé en sabot, la lèvre 1. Ce portrait a été reproduit par le Magasin pittoresque, 1834, t. II, p. 324, et, détail assezpiquant, il avait été dessiné sur bois, ainsi que deux scènes des Caprices, avec infiniment dintelli-gence par un de nos fins caricaturistes français, tAIT DE GOYA, PEIKT PAR LUI-MEME (Daprès une- miniature appartenant à M. Carde: GAZETTE DES BEAUX-ARTS. (NS DE GOYA Les dessins ou les esquisses des peintres sont comme les caprices deleur génie, et cest souvent sur un chiffon de papier quils jettent toutela verve de leur talent. Mais alors que les maîtres de lécole du stylecherchent longtemps leur composition et en dessinent ensuite tous lesdétails, les peintres réalistes négligent plus volontiers ces études pre-mières, qui, pensent-ils, énervent leur élan, et veulent prendre la naturesur le fait. Nous navons jamais vu de Yelasquez ni études, ni croquispour ses grands tableaux de la Prise de Breda ou de Meninas, ni pouraucun de ceux du musée royal de Madrid. De même, Goya ne nous alaissé ni cartons, ni études. A peine est-il resté deux petites esquissesde ses peintures. Et pourtant le tableau du Christ en croix et celui duDamné avec Saint François de Borja, se recommandent par une cor-rect


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