Gazette des beaux-arts . datée de Paris le 2 octobre 1865 ; il revenaitde passer une ou deux semaines à Montpellier, chez M. Bruyas, quiavait voulu le décider à rester auprès de lui : « Je ne suis pas plusriche, ni plus pauvre quavant. Il na pas dépendu de vous que je nesois plus riche, de vous, mon excellent ami, qui vouliez doubler mespetites rentes. Sil était doux à vous de me loffrir, il était digne àmoi de Laissez-moi me souvenir de cette belle ville deMontpellier, de cette magnifique Méditerrané Mon Dieu! quelbeau paradis sur la terre! Je lai quitté, mais que voulez-vous?


Gazette des beaux-arts . datée de Paris le 2 octobre 1865 ; il revenaitde passer une ou deux semaines à Montpellier, chez M. Bruyas, quiavait voulu le décider à rester auprès de lui : « Je ne suis pas plusriche, ni plus pauvre quavant. Il na pas dépendu de vous que je nesois plus riche, de vous, mon excellent ami, qui vouliez doubler mespetites rentes. Sil était doux à vous de me loffrir, il était digne àmoi de Laissez-moi me souvenir de cette belle ville deMontpellier, de cette magnifique Méditerrané Mon Dieu! quelbeau paradis sur la terre! Je lai quitté, mais que voulez-vous? Jairetrouvé ma liberté et je la préfère » Le portrait cruel que Silvestre a tracé de lartiste forme unpénible contraste avec le Tassaert que ces lignes intimes ont laissé sibien entrevoir. Le très compétent mais venimeux critique, qui aattendu la mort de Tassaert pour parler de lui, ne lavait guère i. Tassaert vécut le restant de ses jours avec un titre viager de mille francsde m$* WRffiif MANC£l*7 DAGCHUS ET KRIGONE, TABLEAU DE TASSAERT. {Collcclion de M. Alexandre Dumas fils.) 46 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. connu que sur le tard : on le sent à son insistance même à souleverle voile de tous les travers, de toutes les misères du « père Octave ».Pour nous, au lieu du vieillard déguenillé, ivrogne et libertin, de labarrière du Maine, tel que prétend le dépeindre Silvestre, il nous plaitde nous le représenter daprès son portrait du Musée de Montpellieret daprès ses lettres à M. Bruyas, en irrégulier, en déclassé, si lonveut, — mais qui sait sous quelles influences et sous quelles atteintesréitérées du sort? Esprit maladif, mal équilibré, naïf et railleur,ombrageux et confiant, fier et modeste, insouciant surtout et désinté-ressé; à la fin, aigri et concentré en lui-même, dégoûté des hommeset de lart, traînant, dix ans, dans lombre, une existence sans but,avant de recourir au suicide dont il avait chant


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