. Poésies. se fondre en pleurs! ii4 Cette naïade à la course limpide,Qui vous berçait de ses bras transparents,Dans son regret plisse son front humide;Son flot se trouble aux larmes des torrents. Tout vous regrette. Ah! chère fugitive,Vous emportez les meilleurs de nos jours;Mais vous avez passé sur cette rive,Et tout, de vous, y parlera toujours. Errant tout seul sur les rives désertesDe cette Creuse où nous allions le soir,Je croirai voir entre les feuilles vertesVotre front pur ou votre grand œil noir. Dans le sentier votre marche est tra_ée;Le sable a pris lempreinte de vos pas;Je ly v
. Poésies. se fondre en pleurs! ii4 Cette naïade à la course limpide,Qui vous berçait de ses bras transparents,Dans son regret plisse son front humide;Son flot se trouble aux larmes des torrents. Tout vous regrette. Ah! chère fugitive,Vous emportez les meilleurs de nos jours;Mais vous avez passé sur cette rive,Et tout, de vous, y parlera toujours. Errant tout seul sur les rives désertesDe cette Creuse où nous allions le soir,Je croirai voir entre les feuilles vertesVotre front pur ou votre grand œil noir. Dans le sentier votre marche est tra_ée;Le sable a pris lempreinte de vos pas;Je ly verrai toujours, quoique effacée :Mon cœur la garde et ne loublîra pas. Je glisserai dans ma barque de chêne,Dont votre main guida les avirons;Pour moi, lécho de la rive prochaineDira vos chants aimés des environs. Le souvenir, chimère caressante, Me parlera des beaux jours écoulés; Et mes regards vous verront, quoique absente, Dans ce pays doù vous vous en allez. Longefont, 18 août PROMENADE EN SEPTEMBRE. A MARIE DESIREE. Vois comme il fait beau ce soir!Viens lasseoirAvec moi sur la colline,Doù le val et les coteaux Sont si beauxAux feux du jour qui décline. Penserait-on que les cieux PluvieuxOnt inondé la nuit sombre,En voyant briller si pur Cet azurSans nuages et sans ombre : I I 6 IDÉAL. Tel plus dun être souffrant Va montrantAu jour des lèvres rieuses,Qui, dans la nuit retiré, A pleuréDes larmes silencieuses. Partout sexhale des prés DiaprésUne senteur fraîche et soleil, en se penchant Au couchant,A séché lherbe et la mousse. Il dore les peupliers, Les halliersDe la colline arrondie;Ses clartés sur les vitraux Des hameauxBrillent comme un incendie. Quel calme délicieuxSous les cieux,Et quels parfums dans la plaine!Il me semble taimer mieux . Dans ces lieuxOù monôme est plus sereine. Quoi ! déjà lombre en rampantSe répand PROMENADE EN SEPTEMBRE. Sur les terres labourées! Les sommets doù fuit le jour Tour à tourPerde
Size: 3058px × 817px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No
Keywords: ., bookcentury1800, bookdecade1860, bookpublisherparis, bookyear1866