. Gazette des beaux-arts . Ce peintre pesant a eu, dans la fresque,des suavités de pinceau qui le rapprochent de Léonard de Vinci et deMichel-Ange. Son dessin, ample, humain, sculptural, na connu aucunedes complications malsaines qui allaient devenir à la mode. André a étésimple; il est superbe, presque sans le vouloir, et il a tiré du profondde son âme ses meilleures inspirations. Son art, innocemment grandiose,est touchant comme tout ce qui vient du cœur. Il a lidéal attendri etléloquence de la grâce impérissable. Lhomme a dû vaguement ressem-bler à lartiste. Même après Vasari, à cause de Va
. Gazette des beaux-arts . Ce peintre pesant a eu, dans la fresque,des suavités de pinceau qui le rapprochent de Léonard de Vinci et deMichel-Ange. Son dessin, ample, humain, sculptural, na connu aucunedes complications malsaines qui allaient devenir à la mode. André a étésimple; il est superbe, presque sans le vouloir, et il a tiré du profondde son âme ses meilleures inspirations. Son art, innocemment grandiose,est touchant comme tout ce qui vient du cœur. Il a lidéal attendri etléloquence de la grâce impérissable. Lhomme a dû vaguement ressem-bler à lartiste. Même après Vasari, à cause de Vasari peut-être, la bio-graphie dAndré del Sarte méiitait dêtre refaite à la moderne. On setiendrait pour satisfait si lon était parvenu à démontrer que tout nestpas authentique dans la vieille légende, quil est prudent de ne pasmédire du grand travailleur, et quon a les meilleures raisons du mondepour parler avec admiration de lœuvre du grand amoureux. PAUL MANTZ. LE TABLEAU DU ROI RENÉ A AIX. Un concours régional dans la circonscrip-tion du Midi eut lieu à Marseille, le 20 mai et lindustrie envoyèrent leursproduits ; et, pour couronner dignement lédi-fice , les beaux-arts furent traités avec leségards quils méritent. Événement mémorabledans une cité de marchands et de spécula-teurs! Une pièce capitale entre toutes avait attirélattention des amateurs difficiles et sérieux : jeveux parler du triptyque dAix, détaché deléglise métropolitaine, avec la plus complète obligeance. On lit encore, sous le n° 322 du livret, la relation suivante : « Cettepeinture, attribuée au roi René par la tradition populaire, est de VanEyck, du moins quant au sujet principal, traduction mystique de lépi-sode du Buisson ardent. Les volets représentant le roi et sa secondefemme Jeanne de Laval, lun et lautre en prière, sont postérieurs aufond du tableau et dun élève de lécole flamande. Le Buisson ardentappartenait à léglise
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