Oeuvres illustrées de George Sand . on nosait demander une entrevue secrète ; chaquefois tiuil avait fait cette tentative, madame Delmare luiavait rappelé certaines conditions établies entre eux. Ce-pendant huit jours sétaient déjà écoulés depuis le départ(lu colonel; il pouvait être bientôt de retour; il fallaiLprofiter de locrasion. Céder la victoire à sir Ralph cliiilun déshonneur pour Raymon. Il glissa un malin la letlrcsuivante dans la main de madame Delmare : « Indiana! vous ne maimez donc pas comme je vousaime? Mon ange! je suis malheureux, et vous ne le voyez[)as. .le SUIS triste, inqu


Oeuvres illustrées de George Sand . on nosait demander une entrevue secrète ; chaquefois tiuil avait fait cette tentative, madame Delmare luiavait rappelé certaines conditions établies entre eux. Ce-pendant huit jours sétaient déjà écoulés depuis le départ(lu colonel; il pouvait être bientôt de retour; il fallaiLprofiter de locrasion. Céder la victoire à sir Ralph cliiilun déshonneur pour Raymon. Il glissa un malin la letlrcsuivante dans la main de madame Delmare : « Indiana! vous ne maimez donc pas comme je vousaime? Mon ange! je suis malheureux, et vous ne le voyez[)as. .le SUIS triste, inquiet de votre avenir, non du mien ;car, en quelque lieu que vous soyez, jirai vivre et la misère meilraie pour vous; débile et frêle commevous lêtes, ma pauvre enfant, comment suppoiteriez-vous les privation-,? Vous avez un cousin riche el libéraivoire mari a(Te[)tera neut-être de sa main ce quil refusera de la mienne. Ral|th ailoucira votre sert, et moi, jine ferai rien pour vous ! je L_ 40 Ne rcconiuissez-vous doue pas ccux-Ij. (lagc th.) • Vo\cz, voyez bien , chcre amie, (|ue jai sujet dêtresombre et chagrin. Vous, vous oies héroïque, vous riezde t(>ut, vous ne voulez pas que je malTli^e. Ah que jaibesoin de vos douces paroles, de vos doux resanls jwursoutenir mon courasi^e ! Mais, par une inconcevable fata-lité , ces jours que jespérais passer librement à vosgenoux ne mont apporte quune contrainte encore pluscuisante. a Dites donc un mot, Indiana, afin que nous soyonsseuls au moins une heure, que je puisse pleurer sur \osblanches niams, vous dire tout ce que je souffre, et quuneparole de vous me console et nie rassure. t Et puis, Indiana, jai un caprice denfant, un vraicaprice damant : je voudrais entrer dans votre ! ne vous alarmez pas, ma douce créole ! Je suis payé,non pas seulement pour vous respecter, mais pour nouscraindre; cest pour cela préément que je voudrais en-trer dans votre chambre, mage


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