. Gazette des beaux-arts . sdes contemplations qui navaient pas uniquement lart pour objet. 11 étaitarrivé à ce moment de la jeunesse, où lâme, qui nest pas opprimée parun trop lourd fardeau, sélève au-dessus du présent, juge sa vie et luidonne une direction définitive. Pour lui, sil fit un examen du passé, ilny dut trouver rien à regretter et neut pas besoin pour lavenir dechanger de voie : les sentiments, les pensées, léducation, le talent, toutse trouvait daccord en lui. Cette harmonie a communiqué à toutes sesœuvres la sérénité quon y respire, elle a rendu sa vie si simple et si uniequil n


. Gazette des beaux-arts . sdes contemplations qui navaient pas uniquement lart pour objet. 11 étaitarrivé à ce moment de la jeunesse, où lâme, qui nest pas opprimée parun trop lourd fardeau, sélève au-dessus du présent, juge sa vie et luidonne une direction définitive. Pour lui, sil fit un examen du passé, ilny dut trouver rien à regretter et neut pas besoin pour lavenir dechanger de voie : les sentiments, les pensées, léducation, le talent, toutse trouvait daccord en lui. Cette harmonie a communiqué à toutes sesœuvres la sérénité quon y respire, elle a rendu sa vie si simple et si uniequil ne nous reste presque plus rien à raconter. Nous sommes entrés dansquelques détails en racontant son enfance et sa première jeunesse si pleinesdenseignements ; cest dans ses œuvres, où il sest mis tout entier, quilfaut chercher les leçons de sa maturité. Dès son arrivée, son choix était fait : la peinture religieuse lui / Uy yl^^^y Ju^ c / -9 TjL-tSK/f^-WT^**. *-~**^ (J. ^//2Wht*\ Â 6Aj* C*~ Il <*™^ J<?6J - M M I )LVTK VL.\ 1U GAZETTE DES BEAUX-ARTS. paraissait, comme aux vieux maîtres, le sommet de lart et le plusdigne emploi du génie. Il brûlait de les imiter. Dans son enthousiasme,il écrivit un jour sur un coin de la porte de son atelier ce verset desLamentations : « Mon Dieu, vous mavez inondé de joie par le spectaclede vos ouvrages, et je serai ravi en chantant les œuvres de vosmains! » Horace Vernet, alors directeur de lAcadémie, lengageait,puisquil voulait traiter des sujets sacrés, à visiter lAfrique, où il trou-verait pour les rajeunir les types, les costumes, les mœurs encorevivantes de la Bible. On sait combien cette idée le préoccupait lui-mêmeet quelles tentatives il fit dans ce sens. Grâce à Dieu, Flandrin comprenaitmieux les véritables conditions de lart auquel il vouait son pinceau; pourêtre nouveau et original, il possédait dautres secrets. Son maître luiavait appris à sappuyer sur la nature ing


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