Le pape ; La pitié suprême ; Religions et religion ; L'âne . rps de son père encor chaud ;Un effrayant cheval y traîne BrunehautEt lui fait rebondir la tête à chaque marche;Et Cyrus, .losué, le sanglant patriarche, LA PITIÉ SUlMllMK. Mo Alaric, massacrant les peuples à genoux, Passent en vous disant : Règne, et fais comme nous. Chaque forfait vous parle et dit : Suis mon exemple. On est dans un sépulcre, on se croit dans un temple. Chaque marche, ô terreur! vivante sous vos pas. Vous pousse affreusement vers la marche den bas. — Descends, Charles! Descends, Frédéric! Descends, Pierre! Deviens


Le pape ; La pitié suprême ; Religions et religion ; L'âne . rps de son père encor chaud ;Un effrayant cheval y traîne BrunehautEt lui fait rebondir la tête à chaque marche;Et Cyrus, .losué, le sanglant patriarche, LA PITIÉ SUlMllMK. Mo Alaric, massacrant les peuples à genoux, Passent en vous disant : Règne, et fais comme nous. Chaque forfait vous parle et dit : Suis mon exemple. On est dans un sépulcre, on se croit dans un temple. Chaque marche, ô terreur! vivante sous vos pas. Vous pousse affreusement vers la marche den bas. — Descends, Charles! Descends, Frédéric! Descends, Pierre! Deviens de plomb, deviens dacier, deviens de pierre ! Le sang des bons après le sang des innocents ! Règne! plus bas! plus bas! descends! descends! descends! — Se retenir? comment? Remonter? impossible! Et lon descend; le jour, de moins en moins visible, Séteint sur les degrés hideux; et pas damis. Pas de remords, ou bien des remords endormis. Pas dastre, aucun appui, nul guide, les cieux vides, Le gouffre; et lon entend ronfler les eumé Hélas ! je me suis pris la tête dans les mains ; Jai contemplé la brume, éclairé les chemins, Jai songé; jai suivi de lœil de la pensée La grande caravane humaine dispersée Tantôt dans les bas-fonds, tantôt sur les sommets, Avec ses chameliers, avec ses Mahomets, Marchant sans but, sans ciel, sans soleil, sans patrie, Blême troupeau montrant son épaule meurtrie. Son dos sombre où lon peut compter les nœuds du fouet; Tandis quau loin le vent ténébreux secouait lis LA PITIÉ SLlKlME. Les barques sur la mer et sur les monts lyeuse; Tandis que, du cadran parque mystérieuse, Lheure, coupant dans lair, sur la terre et les eaux, Toutes sortes de fils avec ces noirs ciseaux, Ouvrait et refermait langle des deux aiguilles ; Tandis quainsi quun homme est derrière des grilles, Le jour pâle attendait linstant de remonter. Lugubre, jai passé des nuits à méditer, A regarder dans lombre informe ce qui rampe. Oubli


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