Causeries avec mes élèves . venir est à moi. Non, lavenir nest à personne !Sire ! lavenir est à Dieu !A chaque fois que lheure sonne,Tout ici-bas nous dit ! lavenir ! mystère !Toutes les choses de la terre,Gloire, fortune éclatante des rois, 168 CAUSERIES AVEC MES ÉLÈVES. Victoires aux ailes embrasées,Ambitions réalisées,Ne sont jamais sur nous poséesQue comme Foiseau sur nos toits ! Oh ! demain, cest la grande chose !De quoi demain sera-t-il fait ?Lhomme aujourdhui sème la cause,Demain Dieu fait mûrir leiFet. Demain, cest le cheval qui sabat blanc dé


Causeries avec mes élèves . venir est à moi. Non, lavenir nest à personne !Sire ! lavenir est à Dieu !A chaque fois que lheure sonne,Tout ici-bas nous dit ! lavenir ! mystère !Toutes les choses de la terre,Gloire, fortune éclatante des rois, 168 CAUSERIES AVEC MES ÉLÈVES. Victoires aux ailes embrasées,Ambitions réalisées,Ne sont jamais sur nous poséesQue comme Foiseau sur nos toits ! Oh ! demain, cest la grande chose !De quoi demain sera-t-il fait ?Lhomme aujourdhui sème la cause,Demain Dieu fait mûrir leiFet. Demain, cest le cheval qui sabat blanc dé, ô conquérant, cest Moscou qui sallume,La nuit comme un flambeau. Cest votre vieille garde au loin jonchant la plaine,Demain, cest Waterloo ! demain cest Sainte-Hélène !Demain, cest le tombeau ! Vous voyez, que demain nappartenait pas aux troisjeunes hommes de la Fontaine, ni à Henriette dAngle-terre, ni même au maître de lEurope. Il nappartientquà Dieu. Il est éternel, nous sommes des éphémè XLIV. LES OISEAUX. La sœur de mademoiselle ma demandé pourquoi vousne parlez pas des oiseaux. — Aime-t-elle les oiseaux? —Oui, et elle me demande tous les soirs si vous en avezparlé. — Que répondez-vous ? — Je suis obligé de répondre CAUSERIES AVEC MES ÉLÈVES. 169 toujours pas encore. — Lui avez-vous dit que nous parle-rions aujourdhui de Napoléon ? — Oui. — Aime-t-elle Na-poléon ? — Beaucoup, mais elle dit que vous le mettrezavec les oiseaux. — Comment ? — Que vous loublierez, etque probablement nous aurons une fable. — Pourquoi ? —Vous savez bien que vous ne tenez jamais vos promesses. — Cest trop fort, mon cher garçon ; votre petite amie aune très-méchante langue. — Non, non, monsieur, cestparce quelle est curieuse. — Curieuse ! ah ! voilà sondéfaut, et vous maviez dit quelle nétait pas curieuse. —Certainement non ; elle a une bonne curiosité. — Eh bien !de quoi voulez-vous que nous parlions aujourdhui


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