. La comédie humaine. e ne pense pas que les intentions de monsieursoient de laisser sa belle-mère sans ressources. Si madamea mangé sa fortune, elle rend celle de sa fille, à une ba-gatelle près. — Les femmes sont bien malheureuses de rien en-tendre aux affaires, dit madame Evangélista. Jai des nuespropriétés? Quest-ce que cela, mon Dieu! Paul était dans une sorte dextase en entendant cettetransaction. Le vieux notaire, voyant le piège tendu, sonclient un pied déjà pris, resta pétrifié, se disant : Jecrois que lon se joue de nous! — Si madame suit mon conseil, elle assurera sa tran-quillité,


. La comédie humaine. e ne pense pas que les intentions de monsieursoient de laisser sa belle-mère sans ressources. Si madamea mangé sa fortune, elle rend celle de sa fille, à une ba-gatelle près. — Les femmes sont bien malheureuses de rien en-tendre aux affaires, dit madame Evangélista. Jai des nuespropriétés? Quest-ce que cela, mon Dieu! Paul était dans une sorte dextase en entendant cettetransaction. Le vieux notaire, voyant le piège tendu, sonclient un pied déjà pris, resta pétrifié, se disant : Jecrois que lon se joue de nous! — Si madame suit mon conseil, elle assurera sa tran-quillité, dit le jeune notaire en continuant. En se sacri-fiant, au moins ne faut-il pas que des mineurs la tracassent. LE CONTRAT DE MARIAGE. 253 On ne sait ni qui vit ni qui meurt! Monsieur le comtereconnaîtra donc par le contrat avoir reçu la somme totalerevenant à mademoiselle Evangélista sur la succession deson père. Mathias ne put comprimer lindignation qui brilla dansses yeux et lui colora la lacte. Et cette somme, dit-il en tremblant, est ?Un million cent cinquante-six mille francs, suivant — Pourquoi ne demandez-vous pas à monsieur lecomte de faire hic et nunc le délaissement de sa fortune àsa future épouse ? dit Mathias, ce serait plus franc que ceque vous me demandez. La ruine du comte de Maner-ville ne saccomplira pas sous mes yeux, je me retire. SCÈNES DE LA VIE PRIVEE. 2)4 II fit un pas vers la porte afin dinstruire son client dela gravité des circonstances; mais il revint, et sadressantà madame Evangélista : Ne croyez pas, madame, que jevous fasse solidaire des idées de mon confrère, je voustiens pour une honnête femme, une grande dame qui nesavez rien des affaires. — Merci, mon cher confrère, dit Solonet. — Vous savez bien quentre nous il ny a jamais din-jure, lui répondit Mathias. Madame, sachez au moins lerésultat de ces stipulations. Vous êtes encore assez jeune,assez belle pour vous remarier. — Oh! mon Dieu,


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