. La gallerie des femmes fortes. s sep and par ces humeurs,De crainte qiiAmolon de fa flame le touche. Il ronfle le Brutal fur cette riche couche^Aueugle a ces heauteT^^ aueugle a ces douleurs:Dvn hrafier allume de profanes chaleurs ^Le vin & le fommeil en ont fait vne fouche. Oronte écoute icy ^ ton Ange qui te dit ^§^à ce fier Ho lofe me il faut vne ludith yEt que tu dois tarmer de fer contre fa flame : IJ Abeille vierge pique ; elle a de la valeur:Et tu ne peux quau fang de cette tefle infâme,Eteindre le hrafîer de cet infâme Cœur. ELOGE DE LA IVDITH FRANÇOISE. Ette Peinture eft dvne ludith
. La gallerie des femmes fortes. s sep and par ces humeurs,De crainte qiiAmolon de fa flame le touche. Il ronfle le Brutal fur cette riche couche^Aueugle a ces heauteT^^ aueugle a ces douleurs:Dvn hrafier allume de profanes chaleurs ^Le vin & le fommeil en ont fait vne fouche. Oronte écoute icy ^ ton Ange qui te dit ^§^à ce fier Ho lofe me il faut vne ludith yEt que tu dois tarmer de fer contre fa flame : IJ Abeille vierge pique ; elle a de la valeur:Et tu ne peux quau fang de cette tefle infâme,Eteindre le hrafîer de cet infâme Cœur. ELOGE DE LA IVDITH FRANÇOISE. Ette Peinture eft dvne ludith, mais dVneludithVierge ôc Françoife. LHiftoire qui a conferué tantde noms fcandaleux, 6C fait tant de portraits demauuais exemple, nous pouuoit bien au moinslaif-fer le nom de cette Héroïne, que la France peut op-pofer à toutes les Vaillantes de la Grèce & de lItalie. Tout ce quenous en fçauons de certain, eft quelle eftoit du règne de Con-tran , qui fut vn règne également fameux en grandes vertus ôC. .1 DES Femmes Fortes. 271 en grands vices : que la nobleffe, la beauté, àc la vertu furentégales en elle : Ôi quelle naquit en Champagne, qui a montré parla naiflance de cette Fille èc de la Pucelle dOrléans, qu ellecftoit du nombre des Mères Héroïques j &C quelle auoit vne fé-condité plus genereufe que la Terre des anciennes Amazones. Celle-cy donna innocemment dc contre (on gré de lamourau Duc Amolon ; ÔC le Duc le receut auidement & à fa la pouifuiuit par toutes fortes de voyes : &c par quelque voyequil allaft aprez elle, il sen éloignoit toujours dauantage. Illuy enuoya de magnifiques prefens, accompagnez doffres enco-re plus magnifiques : &c Ces prefens luy furent renuoyez auec fesoffres. Irrité de voir fes feruices reiettez , &C fa magnificenceméprifée , il a recours à la violence ouuerte : dc veut forcer laVertu quil ne peut corrompre. Mais il attaque vne place qui nefçauroit eftre prife par force, non plus que par compofit
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