. Gazette des beaux-arts . a, Scaldamazza ou de Ca Pirotta de les en croire capables. Grâce à leur beauté délicate, bien faite pour désarmer les destructeursimpitoyables des choses passées de mode, beaucoup de ces jolies piècessont parvenues jusquà nous. Leur usage mondain et seignciuial est bienindiqué : il nous lait penser à la \aleur vénale que lon pouvait attacher,au xvr siècle, aux faïences décorées avec art. Aucun renseignement posi-tif ne nous est parvenu à cet égard; nous croyons quelle était relative- LA CÉRAMIQUE ITALIENNE. 385 ment très élevée. Piccolpasso, dans le chapitre de son A
. Gazette des beaux-arts . a, Scaldamazza ou de Ca Pirotta de les en croire capables. Grâce à leur beauté délicate, bien faite pour désarmer les destructeursimpitoyables des choses passées de mode, beaucoup de ces jolies piècessont parvenues jusquà nous. Leur usage mondain et seignciuial est bienindiqué : il nous lait penser à la \aleur vénale que lon pouvait attacher,au xvr siècle, aux faïences décorées avec art. Aucun renseignement posi-tif ne nous est parvenu à cet égard; nous croyons quelle était relative- LA CÉRAMIQUE ITALIENNE. 385 ment très élevée. Piccolpasso, dans le chapitre de son Art du Potier, où ildécrit les procédés des lustres métalliques de Gubbio, nous assure que laréussite en était très aléatoire, que sur une fournée de cent pièces, con-duite avec le plus grand soin, il ny en avait souvent que cinq ou six de bonnes. Nous avons expliqué les raisons politiques qui firent remplacer dor par des vases de faïence sur les crédenccs des princes italiens ;. •-I GOUTZ\- ILLET PETIT PLAT Dli KAENZA. (CollGCtion de M. Spitzcv). vers la fin du siècle, la satiété aidant, on revint, non aux vases dor, maisà largenterie, moins fragile, et qui ne coûtait pas davantage. Un Fran-çais, voyageur attentif et curieux, qui visitait lItalie en 1650, est de cetavis, et cependant les faïences peintes quil avait sous les yeux nous sem-bleraient aujourdhui très médiocres : « La plus excellente, dit-il, se faict à Fayenza, de laquelle iay parlé « en son lieu, et il y en a qui est peu moins chère que la vaisselle dar- « gent. » Cest ce que répétait en dautres termes, un peu plus tard, en 1676, un historien de Faenza, « Largent, devenu commun par la décou- XXIV. — 2« rÉRionK. 49 386 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. (I verte des Indes occidentales, a fait tomber la prérogative de nos vases,« réduits aujourdhui à ne plus occuper que quelques fabriques ou bou-« tiques. » Notons en passant, pour ne rien oublier des
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