Gazette des beaux-arts . Harpignies et deMme Marie Collart, nous aurons fait à peu près le compte des ouvragesoù la nature est observée avec une certaine chaleur desprit et de cœ nous reste à parler des innombrables peintures, moins personnellespresque toujours, mais parfois mieux peintes, qui complètent lapportdes paysagistes au Salon de 1886. Le talent dimitation y est pousséparfois à ses dernières limites; M. Victor Binet, notamment, expose SALON DE 188G. 477 Une plaine dont les moindres accidents sont peints avec une exacti-tude qui fait illusion : nous savons que M. Binet compte bien


Gazette des beaux-arts . Harpignies et deMme Marie Collart, nous aurons fait à peu près le compte des ouvragesoù la nature est observée avec une certaine chaleur desprit et de cœ nous reste à parler des innombrables peintures, moins personnellespresque toujours, mais parfois mieux peintes, qui complètent lapportdes paysagistes au Salon de 1886. Le talent dimitation y est pousséparfois à ses dernières limites; M. Victor Binet, notamment, expose SALON DE 188G. 477 Une plaine dont les moindres accidents sont peints avec une exacti-tude qui fait illusion : nous savons que M. Binet compte bien ne passen tenir à ces prouesses dhabile ouvrier et nous len félicitons. Létranger, qui semblait ne pas vouloir entamer la lutte contrenos artistes sur le terrain du paysage, où nous sommes les maitresreconnus, entre en ligne cette année avec un certain nombre dou-vrages dont il est impossible de ne pas voir le mérite. Ici, comme dansles autres genres de peinture, une réserve est cependant à faire : les. ; *l uv MATINEE D ETE, PAR M. BAIULLOT. (Croquis de lartiste.) œuvres des étrangers bénéficient à nos yeux, dans une mesure nota-ble, de singularités .daspect et de facture auxquelles nous ne sommespas encore faits : ne nous hâtons pas de les proclamer supérieuresparce quelles sont dissemblables des nôtres. Cest linconvénient desécoles daboutir à luniformité du sentiment et des procédés ; les élèvesemportent, en les quittant, des marques connues, souvent discré-ditées, qui sont loin de recommander leur talent à lattention fatiguéedu public. Rien de pareil avec les étrangers; admis à les voir à létatdexception, il est naturel que nous soyons disposés à trouver chezcertains de la saveur et de loriginalité; les mêmes passent inaperçusdans leur pays parce que leurs qualités sont la propriété communede toute une école indigène. XXXIII. — 2e PÉRIODE. 61 478 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. Ces réflexions natteignent en rien MM.


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