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. Nos enfants; scenes de la ville et des champs . \:\\\__\\:\ SSJilîiIîl1liit««si/0™iJWi™>i-- J1--»4:IiPk; !:,•.,•.■■ tend point quilvienne se posersur son é sait quellenest point prin-cesse et quellene sera pas visi-tée par un prince changé en oiseau couleur du temps. Cependant eiie se dit que tous les oiseaux nesont pas des princes ; que les oiseaux de son village sont des villageois et quil pour-rait bien se trouver parmi eux un petit gars de la campagne, changé en moineau parune méchante fée, et portant dans son coeur, sous sa plume grise, lamour de la petiteFanchon. Celui-là, si elle le reconnaissait, elle lui donnerait non pas seulement desmiettes de pain, mais encore de la galette et des baisers. Elle voudrait le voir, elle levoit:il vient se poser sur son épaule : cest un pierrot, un simple pierrot. Il na riende rare, mais il est alerte et vif. A vrai dire, il a lair un peu débraillé : il lui manque ^T. FANCHON SAUTE DU LIT TOUT EN CHE-MISE; ELLE OUVRE LA FENÊTRE ET VOITDANS LE JARDIN FLEURI DE ROSES, DEGÉRANIUMS ET DE LISERONS, SES PETIl SOISEAUX, SES PETITS MUSICIENS DE LAVEILLE QUI, RANGÉS SUR LA BARRIERE DUCOURTIL. LUI DONNENT LAUBADE POURPRIX DUNE MIETTi: DE PAIN. FANCHON uni plume à la queue; il la perdue à la bataille, à moins quil nait eu affaire àquelque méchante tée de village. Fanchon le soupçonne davoir une mauvaise tê elle est fille, il ne lui déplaît pas que son pierrot ait mauvaise tête, pourvu quilait bon cœur. Elle le caresse et lui donne de jolis noms. Tout à coup il grandit,il sallonge; ses ailes se changent en deux bras; il devient un garçon et Fanchonreconnaît Antoine, le petit dujardinier, qui lui dit : « Veux-tu nous en venirjouer ensemble, dis?»


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