La Lecture . tur-bation qui en résulta. Dénoncé à la Commune, qui en interdit lareprésentation, absous par la Convention, qui casse larrêté dela Commune, VAmi des Lois est ballotté de toutes façons. Dans leIHdDiic un parti réclame la pièce avec violence, un autre ne veutpas la laisser jouer, tout Paris prend part à cette querelle, laComédie-Française est envahie, des scènes presque sanglantesont lieu, et des canons sont braqués sur le théâtre pour effrayerles mutins de lun et de lautre côté. Force reste enlin à la Com-mune et VAmi des Lois disparaît de la scène et de lalTiche. Maiscet événemen


La Lecture . tur-bation qui en résulta. Dénoncé à la Commune, qui en interdit lareprésentation, absous par la Convention, qui casse larrêté dela Commune, VAmi des Lois est ballotté de toutes façons. Dans leIHdDiic un parti réclame la pièce avec violence, un autre ne veutpas la laisser jouer, tout Paris prend part à cette querelle, laComédie-Française est envahie, des scènes presque sanglantesont lieu, et des canons sont braqués sur le théâtre pour effrayerles mutins de lun et de lautre côté. Force reste enlin à la Com-mune et VAmi des Lois disparaît de la scène et de lalTiche. Maiscet événement créait une situation nouvelle. A partir de ce jouril est visible que la Comédie-Française est frappée à mort, et queses ennemis profiteront de la première circonstance pour lui fairesentir le poids de leur colère. Cela ne pouvait tarder, et le pré-texte se trouva bientôt dans la représentation dun nouvel ou-vrage, Paméla ou la Vertu récompensée, comédie de François de. v/?,<??z2ye/ 542 LA LECTURE ILLUSTREE Neufchâteau, qui fut joué le P août 1793. Ici encore les partisse trouvèrent aux prises, lun combattant la pièce comme contre-révolutionnaire, lautre la défendant comme courageuse et hono-rable. Dénonciation, interdiction, émeutes dans la salle et audehors, rixes entre les spectateurs, accusation contre lauteur,contre les comédiens, rien ne manqua à lhistoire singulièrementémouvante de cette infortunée F^améJa, qui, en réalité, ne mé-ritait Ni (et excos dhonneur, ni cette indignité. Mais le Comité de salut public voulait en finir dun seul coupavec la Comédie-Française, à qui lon peut reprocher au moinsun excès dimprudence et une forfanterie inutile, et dans la nuitdu 3 au 4 septembre, par son ordre, tous les artistes, hommes etfemmes, furent arrêtés chez eux, ainsi que lauteur de Pmnéla,et incarcérés en masse, à lexception de Mole, qui put séchapper,et de Desessarts, qui, alors en Suisse, fut pris dun


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