. Le Nu au salon. RAPHAËL COLLIN EVEIL ÎZ/N une pose délicieusement étirée, elle se tend dans toutesa hauteur, comme un arc dont on a délivré le bois, eubrisant la corde, et, sallongeant comme les chats dans leurgrâce puissante, elle enveloppe sa nuque et son front dumême geste arrondi et harmonieux, dune main soutenantcelle-ci, de lautre écartant les cheveux amassés aux tempespar le sommeil. Ses beaux seins se dressent, en cette attitude 66 LE \U AU SALON vers dinvisibles baisers qui courent autour delle, danslair recueilli. Car vous savez que la Femme nue est de-meurée le Dieu dun temple mys
. Le Nu au salon. RAPHAËL COLLIN EVEIL ÎZ/N une pose délicieusement étirée, elle se tend dans toutesa hauteur, comme un arc dont on a délivré le bois, eubrisant la corde, et, sallongeant comme les chats dans leurgrâce puissante, elle enveloppe sa nuque et son front dumême geste arrondi et harmonieux, dune main soutenantcelle-ci, de lautre écartant les cheveux amassés aux tempespar le sommeil. Ses beaux seins se dressent, en cette attitude 66 LE \U AU SALON vers dinvisibles baisers qui courent autour delle, danslair recueilli. Car vous savez que la Femme nue est de-meurée le Dieu dun temple mystérieux dont lencensfume, sans cesse, autour delle. Et, si vous tendiez bienloreille aux musiques obscures des choses, vous entendriezsourdre, comme leau dune source immortelle, linnou-bliable chanson damour quelle fait naître sous ses pas. Devant cette image dun idéal plastique si conforme aumien, fait délégance et de robustesse, de féminité ex-quise dans les formes évoquant celles de nos maî
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