. Les bons enfants . cacherait si bien sa souris, quon ne latrouverait pas. La bonne alla demander une souricière à grillageet à bascule; elle ne tarda pas à en remonter une,avec un petit morceau de lard cpii devait attirerles souris. Elle la mit dans larmoire, commelautre, et les enfants attendirent. On ne fut paslongtemps sans entendre la bascule retomber : lasouris était prise. Les enfants avaient attendu avec beaucoup depatience, tant ils avaient envie de voir la sourisvivante. Quand la bonne ouvrit larmoire et en tirala souricière, ils se groupèrent tous autour pourla mieux voir. La pauvr


. Les bons enfants . cacherait si bien sa souris, quon ne latrouverait pas. La bonne alla demander une souricière à grillageet à bascule; elle ne tarda pas à en remonter une,avec un petit morceau de lard cpii devait attirerles souris. Elle la mit dans larmoire, commelautre, et les enfants attendirent. On ne fut paslongtemps sans entendre la bascule retomber : lasouris était prise. Les enfants avaient attendu avec beaucoup depatience, tant ils avaient envie de voir la sourisvivante. Quand la bonne ouvrit larmoire et en tirala souricière, ils se groupèrent tous autour pourla mieux voir. La pauvre souris ne paraissait pastrop rassurée au milieu de ces cris de joie et docet entourage, terrible pour elle; car elle se croyaiï:perdue, et on va voir quelle avait raison. ARMAND. Comment faire pour la tirer de là? LOUIS. Ouvre la petite porte et prends-la. AiniAND. Cest je nose pas. LOUIS. Tu as peur dune souris? ARMAND. Je crois bien! Une souris a des griffes ot :^ ! LES BONS ENFANTS 143. LOUIS. Oh! de si petites grif-fes et de si petites dents ! ARMA>,D. Petites, mais poin-tues. Regarde; vois-tu,quand elle ouvre la bou-che, comme on voit depetites dents aiguës? HENRIETTE. Alors il vaut mieuxla tuer, si tu noses pasY toucher. Ce ne serapas amusant du tout;quest-ce que nous enferons? ARMAND. Tu vas voir. Attache-lui une ficelle à lapatte. HENRIETTE. Je veux bien; quandtu lauras tirée de saprison. *p5 144 LES BONS ENFANTS ARMAND. Mais puisque je te dis que jai peur. ELISABETH. Ecoutez, mes amis; si vous me promettez de nepas faire de mal à cette pauvre petite bête, je vaisouvrir tout doucement la petite porte, et je laprendrai dans ma main. LA BONNE. Non, mademoiselle Elisabeth, vous vous saliriezles mains; ça sent si mauvais, une souris! Laissez-moi faire, je vais la prendre et lui attacher uncordon à la patte, sans lui faire de mal. )> Et la bonne senveloppa la main dune serviette,souleva doucement la trappe et saisit la sourisau moment


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