. Les métiers . ES enfants de saint Eloi sont tousdes hommes robustes. Ils nontpas la graisse inutile des bou-chers, mais ils ont de gros mus-cles, surtout des bras énormes,habitués à soulever des chosespesantes, des marteaux, des barresde fer, des roues de charrettes,des poutres quils amincissent entimons. Car ils sont bien souvent charrons, à la cam-pagne, en même temps que forgerons, et ceux qui neconstruisent ni tombereaux ni carrioles, savent au moinsferrer les chevaux. Ils ne travaillent guère seuls. Le métier exige que leforgeron ait avec lui un ouvrier ou un apprenti. Ils viventun peu


. Les métiers . ES enfants de saint Eloi sont tousdes hommes robustes. Ils nontpas la graisse inutile des bou-chers, mais ils ont de gros mus-cles, surtout des bras énormes,habitués à soulever des chosespesantes, des marteaux, des barresde fer, des roues de charrettes,des poutres quils amincissent entimons. Car ils sont bien souvent charrons, à la cam-pagne, en même temps que forgerons, et ceux qui neconstruisent ni tombereaux ni carrioles, savent au moinsferrer les chevaux. Ils ne travaillent guère seuls. Le métier exige que leforgeron ait avec lui un ouvrier ou un apprenti. Ils viventun peu sur la route que borde leur atelier, et les plusoccupés, les plus consciencieux ne passent pas une heure 38 LE FORGERON sans échanger le bonjour avec ladjoint qui se rend à lamairie, avec le messager ou la laitière qui revient de laville, avec le valet de ferme qui sinforme si la pointe dusoc est enfin redressée. Les petits gars à califourchon,montant les poulinières qui connaissent le chemin de la


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