. Les bons enfants . lestrouver. HENRI. Cest moi qui les ai pris, maman. LA MAMAN. Toi? Où les as-tu mis? Pourquoi lea as-tu pris? HENRI. Je les ai portés dans la chambre de nourrice,maman. Vous ne les mettez jamais : alors jaipensé que vous nen aviez pas besoin et que celaferait grand plaisir à ma pauvre nourrice. LA MAMAN. Cest précisément pour elle que je les cherchais,mon petit Henri; cest très bien à toi de vouloirla consoler par tes présents, mais tu naurais pasdû prendre mes affaires sans ma permission. HENRI. Je vais aller les chercher et je vous les rappor-terai, maman; seulement jaur


. Les bons enfants . lestrouver. HENRI. Cest moi qui les ai pris, maman. LA MAMAN. Toi? Où les as-tu mis? Pourquoi lea as-tu pris? HENRI. Je les ai portés dans la chambre de nourrice,maman. Vous ne les mettez jamais : alors jaipensé que vous nen aviez pas besoin et que celaferait grand plaisir à ma pauvre nourrice. LA MAMAN. Cest précisément pour elle que je les cherchais,mon petit Henri; cest très bien à toi de vouloirla consoler par tes présents, mais tu naurais pasdû prendre mes affaires sans ma permission. HENRI. Je vais aller les chercher et je vous les rappor-terai, maman; seulement jaurais été bien contentde les donner à nourrice, parce que jai remarquéque lorsquon lui donnait quelque chose, ça laconsolait beaucoup. LES BONS ENFANTS 21 LA MAMAN. Laisse-les chez elle, puisque tu les y as portés,mon enfant; je voulais les lui donner, ce sera toiqui les donneras, car tu en as eu, comme moi, lapensée. » Le visage dHenri devint radieux. PIERRE. Maman, nous allons diner aujourdhui chez. Henri portant un chàle et une robe à sa nourrice. grandmère? LA MAMAN. Oui, mon ami, vous dînerez avec vos cousins etcousines. HENRI. Moi, je nirai certainement pas. PIERRE. Et pourquoi cela? HENRI. Parce que ce nest pas un jour à samuser au-jourdhui. Je resterai avec ma nourrice. 22 LES BONS ENFANTS PIERRE. Mais nourrice viendra avec nous; tu sais quellevient toujours avec nous chez grandmère. HENRI. Oui, mais pas aujourdhui; elle a trop de cha-grin pour voir rire et jouer. PIERRE. Au contraire, ça la distraira, elle ne pensera pasà sa mère pendant quelle soccupera de nous HENRI. ïu crois? Alors jirai; mais avant je lui deman-derai si elle aime mieux venir chez grandmèreou rester avec moi à la maison. LA MAMAN. Je suis sûre, chère enfant, quelle aimera mieuxvous accompagner tous les deux que de te priverdu plaisir que tu te promettais de dîner avec tescousins et cousines. Mais japprouve beaucoup lesacrifice que tu voulais faire et qui prouve tonbon


Size: 1810px × 1380px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bo, bookauthorcomtessede17991874, bookcentury1800, bookdecade1890